Début avril, notre belle équipe a eu la grande idée de créer les LastWeekMust, des playlists hebdomadaires recensant les différents coups de cœurs à chaud de chaque membre de notre groupe. Bien nous en a pris de démarrer à cette période tant le mois fut faste sur tous les fronts ! Si vous souhaitez suivre cela bien régulièrement, rendez-vous sur notre page Facebook en fin de semaine. Du côté de ce site, nous recenseront les sélections de manière mensuelle en playlist Youtube. On ne retrouvera, certes, pas l’intégralité des coups de cœurs, certains étant protégés par les gros bras de l’industrie ou bien tout simplement indisponible sur la plateforme que nous avons choisie. Tant pis pour vous ! Fatalement, un style doit se démarquer des autres par sa qualité et sa quantité. La scène rap, qu’elle soit belge, française, anglaise ou américaine, impressionne toujours plus et s’impose comme la plus créative et variée de notre époque. Passés les buzzs générés par les sorties folles de Kendrick Lamar et de Damso, on notera les deux premiers albums solos de J.I.D et Playboi Carti, deux projets encourageants. Comme à leur habitude les cousins de SuicidesBoys occupent la matrice et nous délivrent un banger efficace accompagné d’un Maxo Kream déchaîné. Égérie du drôle de crew Sesh, Bones a sortit un projet hymne à l’underground comme on l’aime. Toujours en Amérikkke, Joey Badass livre un album engagé qui donne de l’air au rap made in NYC. De l’autre coté de l’Atlantique, le vétéran grime Lethal Bizzle, épaulé par un Skepta en grande forme, nous pond un I Win au riddim ravageur et annonciateur d’un EP imminent. En France, le premier extrait du tout premier album de Lomepal ainsi que le second opus des bretons de Columbine sont les...
Zoom sur la programmation du Macki Music Festival...
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Années après années, le début d’été parisien se concentre toujours plus sur cette fête sans équivalent qu’est le festival en plein air. Si We Love Green et sa programmation délirante, ou bien les mastodontes Lollapalooza et Solidays sont sur toutes les lèvres, il n’en demeure pas moins que des festivals plus intimistes s’y développent également. Le Macki Music Festival en est l’exemple parfait. Niché en aval de la Seine parisienne, le Macki campe dans le parc de la mairie de Carrière Sur Seine depuis 2014. Alliant une programmation éclectique à des activités en tout genre, ce festival initié par La Mamie’s et Cracki Records s’avère être une parfaite occasion de découvrir une autre facette de Paris, et représente un aspect festival réellement abouti. Cette année, le Macki se déroulera à cheval entre juin et juillet. Le vendredi 30 juin servira d’ouverture à la Machine du Moulin Rouge sous une affiche particulièrement techno, avec notamment les redoutables Rrose et Paula Temple aux machines. Le samedi, direction Carrière sur Seine pour une scène consacrée mythique label d’Amsterdam Rush Hour Records. Emblème du digging house et world à la sauce hollandaise, Rush Hour remet au goût du jour des pépites du monde entier depuis une vingtaine d’années. De beaux représentants de cette écurie seront présents en bords de Seine pour défendre les couleurs du label. Attendez-vous ainsi en b2b ensoleillé entre Antal et Hunee que l’on ne présente plus trop. La house internationale sera représentée sous son meilleur jour avec le néerlandais San Proper ou bien encore le live, rare en France, du japonais Soichi Terada. Bien évidemment, le Macki ne se cantonne pas à un seul genre en conviant, entre autres, la grime de Nadia Rose pour sa première française, ou bien le live survitaminé des...
Interview d’Alban Sauce, programmateur électronique de la Belle Electrique...
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Depuis janvier 2015, la Belle Électrique offre un nouveau souffle à la culture grenobloise en proposant une salle de spectacles d’une capacité inédite, à mi-chemin entre des salles plus petites (La Source, Ampérage) et les mastodontes (Summum, Palais des Sports). Ce nouveau venu a permis de recentrer tout un pan des musiques actuelles jusqu’alors en retrait dans une ville où la jeunesse occupe une place de premier plan. Salle de concert classique en semaine, LBE se transforme en club les nuits de week-ends, proposant une programmation unique dans la région qui a très rapidement rencontré un franc succès. Afin de mieux comprendre les choix artistiques fait et à venir mais aussi les modèles qui inspirent la salle, nous avons rencontré Alban Sauce, programmateur des soirées électroniques. Dystopian label night – juin 2016 Comment décrirais-tu ton rôle au sein de La Belle Électrique ? Je m’occupe de la programmation, du suivi des artistes avant la soirée, notamment les négociations pour les faire venir, mais aussi pendant la soirée. Une fois qu’ils sont arrivés, mon rôle est de s’occuper d’eux, qu’ils aient tout ce qu’ils veulent : à boire, à manger, ou bien des demandes farfelues écrites dans ou en dehors de leur rider. En amont de la date, on travaille aussi les aspects techniques avec Pierre qui est le régisseur général. Il définit des équipes notamment en fonction de mes demandes : le son, la lumière et éventuellement la vidéo. Mais mon rôle est avant tout d’écouter de la musique, de booker des artistes et de les faire venir le week-end quand on peut. Certains de vos line-up sont assez équilibrés musicalement (Ame + Recondite + Oxia) et parfois moins (Stephan Bodzin + French79 + The Driver). Comment gères-tu la cohérence de ces affiches ?...
2016 en 10 albums
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Comme chaque année, votre mur Facebook ne manquera pas de vous rappeler à quel point 2016 fut une concentration de mauvaises choses : décès en pagaille, guerres, album de Renaud, ruptures amoureuses et trahisons électorales sont venus abattre le moral d’un monde toujours au plus bas. Nous, on ne le voit pas comme ça, et on préfère retenir la naissance du potentiel Bowie du technofolk, ce style ravageur qui fera danser la planète entière -enfin ce qu’il en reste- dans les nouvelles années 30, le mariage de Lucas Moura et 10 albums fantastiques qui confirment que, bien qu’on entende le contraire, nous vivons dans une période faste et pour la culture. C’est d’ailleurs sur ce dernier point qu’on a basé cet article. Pour le reste, démerdez-vous. Anderson .Paak – Malibu Artiste providentiel du début de l’année, Anderson .Paak a illuminé les charts hip-hop américains par sa fraicheur musicale. Proposant un r’n’b teinté de soul et de funk, le MC californien prend à contrepied l’omniprésence de l’électronique dans les productions hip-hop actuelles en imposant son liveband, The Free Nationals, comme une entité indissociable de son œuvre. Boosté par des productions de Madlib, Kaytranada ou encore FKi, Malibu s’installe comme une référence pour un hip-hop mainstream alternatif capable de brouiller les genres pour n’en tirer que le meilleur. Batteur d’origine, .Paak prend plaisir à alterner les casquettes et délivre un disque éclectique et joyeux qui le propulse parmi les valeurs sûres de la scène actuelle. Alkpote et Butter Bullets – Ténébreuse Musique Histoire magnifique que celle de la Ténébreuse Musique. Fusion impie entre Butter Bullets, groupe de rap composé de Sidi Sid et Dela, et Alkpote –qu’on ne présente plus-, l’entité Ténébreuse Musique était déjà connue des amateurs de bizarreries rapologiques au travers de...
Radiohead – Nuits de Fourvière – Lyon...
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En ce mercredi 1er juin, la ville de Lyon connaissait une éclaircie de taille. Au-dessus des Théâtres romains de Fourvière, les nuages laissaient enfin de la place à l’été, qui débute comme chaque année en même temps que le festival des Nuits de Fourvière. Cette fois-ci, le rassemblement estival lyonnais frappait un grand coup en programmant Radiohead en ouverture. On était présent à ce qui ressemble incontestablement au concert de l’année dans la région. Pour comprendre le caractère exceptionnel de cet événement, il convient de le replacer dans son contexte. Fort d’un 9ème album très bien accueilli, Radiohead s’est lancé dans une nouvelle tournée passant par (seulement) 18 villes à travers le monde. Au vu de l’immense popularité dont le groupe bénéficie encore aujourd’hui, chaque place vaut son pesant d’or, et c’est déjà une belle prouesse de la part des Nuits de Fourvière que de signer le quintet anglais, d’autant plus que cette date-là était la plus petite en terme de nombre de places. Cela s’est ressenti lors de la mise en vente : tous les tickets ont été vendus instantanément sur les billetteries en ligne. Le meilleur moyen de se procurer le précieux sésame était de se rendre au point de vente officiel, situé place Bellecour, mais là aussi, patience et chance faisaient parties du jeu. Malgré une politique très stricte sur les ventes de billets (contrôles d’identité, vente réglementée) imposée par le groupe, le marché noir s’avère un bon indicateur du niveau d’attente de ce concert. Avec un prix de revente avoisinant les 500€ sur certaines plateformes, on comprend facilement à quel point la présence de Radiohead dans la capitale des gaules est extraordinaire. En mai, le groupe est revenu en force sur le devant de la scène avec la sortie de...
Retrospective 2015 [2/2] : la playlist du réveillon...
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Décembre, cet ultime mois qui voit revenir, année après année, deux éléments cruciaux pour tous les bons vivants : le Père Noël, sa hotte garnie de cadeaux, et les tops de l’équipe Little World Music, véritables anthologies qui peignent à merveille un paysage musical toujours plus riche et vaste. Après les classements, on a jugé bon de prendre un point de vue plus subjectif pour vous présenter les titres de 2015 aptes à s’insérer dans nos playlists du Jour de l’An. Comme chaque heure a son ambiance, et chaque ambiance a sa chanson, voici des idées de line-up pour votre réveillon. 21h01 – Début de soirée : bien sapés, le troupeau de mecs débarque. Les filles sont dans la salle de bain, alors c’est parti : manches de chemise relevées, l’enjaillement débute avec King Kunta et l’irrésistible basse funky de Thundercat. En 2015, l’année Kendrick Lamar, les fondamentaux s’appellent Egotrip et Groove. 22h02 – Les bonnes bières repérées au Cabaret Vert cet été tournent tranquillement pendant que les demoiselles arrivent. Petite pause fragile avec le joli Loud Places du copain Jamie XX, les 4min43 passent au ralenti, ton pote nordiste a même le temps de faire un petit cours de fermentation en initiant au passage les plus frileux. 23h36 – Bon là ça pue clairement l’été, pas loin de minuit, alors tu te remémores tes bons moments de l’année et tu passes forcément par tes festivals. « Rock en Seine non mais c’est un regroupement de bobos fans des Libertines à moitié tox », si tu veux, mais fais-moi voir un peu si tu danses aussi bien que le public devant DBFC ce samedi 29 août terriblement ensoleillé ! C’est soir, c’est Leave My Room ! 00h03 – Après une bonne demie-heure de son groovy, 2016 démarre avec le vieux copain moustachu Etienne De...
RETROSPECTIVE 2015 [1/2] : L’ANNÉE EN 10 ALBUMS...
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Décembre, cet ultime mois qui voir revenir, années après années, deux éléments cruciaux pour tous les bons vivants : le Père Noël, sa hotte garnie de cadeaux, et les tops de l’équipe Little World Music, véritables anthologies qui peignent à merveille un paysage musical toujours plus riche et vaste. En réalité, les tops LWM, c’est toujours un peu brouillon : quand un dub-addict fan de Stand High Patrol doit débattre avec un métalleux (suisse, en plus) fan de Ghost, on a du mal à mettre les arguments de l’un et de l’autre sur un même plan. Ces tops sont donc une ode à l’éclectisme, le seul endroit de l’univers où électronique, indie, hip-hop, hardcore et roots cohabitent en parfaite harmonie. Ce paysage s’est particulièrement vérifié en 2015. Année fournie en sorties, chaque genre à su s’imposer, tour à tour. Si tout débutait calmement, avec quelques pépites apparaissant de temps à autre (Archive, Bjork, Joey Badass), mars voyait les cadors du hip-hop us s’affronter les uns après les autres (Kendrick Lamar, Earl Sweatshirt, Tyler The Creator…). Les français n’étaient pas en reste, nous offrant de belles galettes tout au long de ces 12 mois. Néanmoins, c’est bien l’indé’ qui, une fois n’est pas coutume, s’en tire à merveille. On ne compte plus les grands albums du milieu, qu’ils soient français (Superpoze, Thylacine, Kid Wise, Hippocampe Fou) ou non (Beach House, Jamie XX, Howling). Si on ne retrouve que peu de premiers albums tout en haut de notre jukebox annuel, on se réjouit de tout le potentiel qui est arrivé jusqu’à nos oreilles en 2015, et qui rendra les années suivantes encore plus belles. A State of Mind – The Jade Amulet The Jade Amulet tel est le nom de la nouvelle quête que s’est lancée ASM en cette année 2015. Un album concept aux...
Le Groupe : Hyphen Hyphen...
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C’est d’abord une ambiance. Des lumières, des sons. Puis une voix qui monte et qui vous prend aux tripes, et qui vous transporte, et qui vous soulève. Définir Hyphen Hyphen c’est définir un souffle frais, une nouvelle vague d’idées, un nouveau concept de musique pop. Santa, Line, Adam et Zacharrie se sont connus au lycée, à Nice et parcourent aujourd’hui les plus grands festivals musicaux tel que Rock en Seine, Solidays ou encore les Eurockéennes. Difficile de croire, en les écoutant, en les voyant mettre le feu à la scène comme eux seuls savent le faire, que la moyenne d’âge du groupe tourne autour de la vingtaine seulement ! Hyphen Hyphen est simplement Hyphen Hyphen. Parlant de leur concept comme d’une « envie globale de folie », les 4 niçois nous surprennent avec leurs titres qui dénotent et qui détonne, qui poussent nos corps à se trémousser. Reprenons depuis le début. Ensembles depuis 2009, c’est 2 ans plus tard qu’ils s’enflamment et qu’ils vendent leur tout premier EP Chewbacca i am your mother à 2000 exemplaires alors qu’ils faisaient leurs tous premiers pas dans la musique « pour le grand public ». Depuis ? Ils n’ont fait que préciser leur style, qu’on pourrait décrire comme un mélange de Phoenix, de Metronomy ou encore Talking Heads, agrémenté de touches très personnelles qui rend leur son décalé, déjanté. « Nos goûts rejoignent rarement la tendance » expliquent-ils. Ils se démarquent alors, doucement mais sûrement avec leurs titres phares, The fear is blue, I need your love ou encore I got a chance, une voix aux résonances soul sur un fond pop pour le plus grand plaisir de nos oreilles et de nos jambes qui se feront un plaisir de danser sur ces chansons. Times, qu’ils disent être un peu le best-of de...
ASM – The Jade Amulet...
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Ça y est ! Après quatre ans sans trace de A State of Mind, le groupe britannico-canadien revient avec The Jade Amulet, un album aussi bien délicieux que novateur. Un retour en force Repéré par Wax Tailor il y a quelques années, ASM n’en est pas à son premier coup d’essai. Le groupe avait déjà sorti deux albums, Platypus Funk en 2010 et le très bon Crown Yard en 2011, puis plus rien. Durant ces quatre dernières années, ASM a écumé les routes d’Europe, enflammant des scènes prestigieuses comme celles du Dour, Paleo ou Marsatac. Aux côtés de Wax Tailor, La Fine Equipe et Chinese Man, le groupe a pris le temps de mûrir un troisième projet pour le moins inédit. Plus qu’un album, un concept Comme beaucoup d’artistes actuels, on sent chez ASM la volonté de proposer bien plus qu’un « simple » album mais bel et bien un concept. Le groupe livre donc avec son dernier rendu une bande-dessinée, une bière artisanale ou des vidéos d’animation, autant de supports montrant leur détermination à encrer leur projet dans le temps et les esprits. Cet opus diverge aussi des précédents par sa forme puisque ASM nous raconte, en 15 pistes, l’épopée de Shalim. Détenteur de la fameuse amulette de Jade depuis son plus jeune âge, Shalim, interprété par FP, nous entraine donc dans de folles péripéties aux couleurs musicales bien variées. Les paysages sonores sont riches et dépaysant et les premières notes du projet posent les bases d’un opus aux multiples influences. En effet ASM compare son projet à un film où Tarantino serait le réalisateur, Ennio Morricone le compositeur, et Tribe Called Quest les acteurs, rien que ça ! Et le mashup est plutôt réussi, entièrement composé par Fade et The Black Chamber Orchestra, l’album...
4 bonnes raisons d’aller à Rock en Seine 2015 les yeux fermés...
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Pour la couverture de notre premier événement dans la région parisienne, nous avons décidé de ne pas faire les choses à moitié en débarquant à Rock en Seine, plus grand festival francilien. En constante progression depuis 2003, date de sa création, Rock en Seine s’est imposé comme l’évènement musical français du mois d’août, et est une parfaite clôture d’une saison toujours plus riche. Réunissant plus de 120 000 personnes sur 3 jours dans le parc de Saint-Cloud, le festival est dopé d’arguments justifiant de le visiter au moins une fois. Accrochez-vous, en voici quelques-uns. Une programmation pop / rock au dessus des autres Bien qu’il puisse toujours y avoir débat avec les autres grands festivals français – Eurockéennes, Vieilles Charrues et Main Square en tête -, il semblerait bien que le rock soit bien mis en scène sur l’édition 2015. Parmi les gros artistes, les programmateurs ont laissé moins de places au noms éléctros et hip-hop, pour laisser un boulevard aux groupes rock et pop qui font 2015 : Libertines, Tame Impala, Kasabian, Fuzz, FFS, ou encore Interpol représentent le début d’une longue liste que l’on se réjouit de parcourir dans tous les sens en seulement 3 jours. Une série d’exclusivités en haut de l’affiche L’un des points forts Rock en Seine, c’est la période à laquelle se déroule le festival. Bien loin de l’agitation de juillet, où la plupart des festivals européenns se disputent les têtes d’affiche, le festival francilien fait face à une concurence beaucoup moins dense. Il est donc plus simple de signer de belles surprises. De plus, certains artistes ne tournant pas au début de l’été, les affiches se retrouvent chamboulées. Ajoutez à cela un gros budget et un ligne directrice de programmation bien définie, et vous avez la...
Interview – Bo Ningen (Eurocks 2015)...
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Dans le cadre d’un échange avec le gigantesque festival japonnais Summersonic, les Eurockéennes de Belfort ont accueilli trois artistes du pays de soleil levant : le classic-band The Bawdies, le beatmaker Seiho et les rockeurs Bo Ningen. Ce sont ces derniers qui nous ont le plus séduit. Proposant une musique progressive entre rock et métal, le quatuor présente une approche différente de celle que l’on retrouve en occident. Leurs diverses expérimentations scéniques les ont amené vers de haut-lieu du live (Coachella, SxSW…). On a rencontré le groupe dans son tourbus, un joli van tapissé de moquette noire et blanche zébrée… Quelle est votre ressenti à propos des Eurockéennes, du public, de votre concert ? Taigen : Nous avons joué dans beaucoup de festivals en France mais celui-ci est particulièrement bon, le catering est incroyable, le son est énorme, et nous avons vraiment adoré le public d’aujourd’hui et la scène sur laquelle nous avons joué : c’était un réel plaisir. Dans quelle mesure la musique européenne inspire-t-elle votre propre musique ? Kohhei : Quand tu parles de l’Europe c’est quand même très vaste ! Nous sommes inspirés par la musique allemande des 70’s, il y a tout à apprendre de la musique des 70’s, même aujourd’hui. C’est ce que nous partageons avec le public. Comment votre musique est-elle reçue au Japon ? Taigen : Nous ne sommes pas encore aussi reconnu au Japon qu’au Royaume-Uni. Nous avons participé à de nombreux festivals au Japon mais c’est assez différent. Nous sommes tous japonais mais nous nous sommes rencontrés à Londres, nous avons formé le groupe à Londres, et nous venons de différentes parties du Japon. Au Japon les gens écoutent généralement des groupes japonais, anglais ou américain; nous nous situons au milieu....
Eurocks 2015 : La canicule vous passe le bonjour !...
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Cette année, Little World Music s’est encore un peu plus implanté aux Eurockéennes. C ‘est en bénévole et en presse qu’on a profité du festival, de ses backstages et de la canicule franc-comtoise. L’occasion de découvrir plein de nouvelles facettes des coulisses du festival, de son organisation à la partie relationnelle avec les artistes. Pour nous, qui n’aspirons pas à faire carrière dans le milieu, c’est une expérience riche et inédite que nous sommes fiers d’avoir vécu. Mais on ne vous en dira pas plus, car l’important était sur les scènes, et c’était plutôt démentiel. Privés de camping cette année (manque de temps), on compense nos regrets en regardant les inventions des campeurs pour lutter contre un soleil de plomb qui s’acharne à refroidir les ardeurs des plus fervents. Pourvu que les bières soient fraîches ! Il est midi, nous sommes le vendredi, et on croise les 4 gars de Cotton Claw qui improvisent un set sauvage à l’entrée du camping. Les nouveaux arrivants sont surpris et les premiers sourires apparaissent. Une fois sur le site, on découvre avec grand plaisir les nouveautés de cette édition. La principale, c’est l’ouverture d’une nouvelle zone chill-out franchement bien foutue, avec palettes et barques disponibles pour siroter une bière. Le festival s’est ouvert un peu plus aux sponsors, avec les arrivées de Ben&Jerry’s, Quick ou bien Ray Ban. On comprend que ces gens là ramènent des sous, mais c’est toujours un crève cœur de voir ce lieu magnifique se transformer un peu plus en panneau de pub… Dernière nouveauté de taille : l’introduction d’une Secret Place, plutôt habilement cachée, présentée sous forme de Silent Party ayant vu passer Bob Rifo (Bloody Beetroots), Mystery Jets ou bien DJ Pone. Visiblement, les malins qui ont trouvé le lieu ont bien apprécié le concept. Coté festival,...
Pourquoi on revient aux Eurockéennes...
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Avec l’été, la saison des festivals arrive, et le premier week-end de juillet en est garni. Chaque année, une dizaine de gros festivals s’arrache les plus beaux noms du moment. Mais pour nous, pas besoin de choisir entre le Rosklide, Astropolis, Main Square ou Calvi on The Rocks, car on a notre éternel favori : les Eurockéennes de Belfort. On vous explique pourquoi. Une prog alliant mastodontes et découvertes C’est n’est un secret pour personne : un festival, c’est avant tout une programmation, et c’est toujours la première chose que l’on regarde. Si les Eurocks nous ont habitué à de belles exclusivités ces dernières années (Blur, Jay Z, The Cure…), on peut reprocher à l’édition 2015 de viser moins haut chez les têtes d’affiches. Mais la force des Eurocks s’est toujours cachée dans le milieu de l’affiche, et non tout en haut. Car les Eurockéennes, c’est avant tout un festival blindé de middles dans tous les genres. Bookés par un duo métal/électro de programmateurs, les quelques 60 artistes qui foulent chaque année le Malsaucy jouent sur des plateaux très différents, et le public se surprend aisément à passer du folk vers le métal avant de finir sur de l’électro, le tout en moins de 2 heures. C’est dans cet état d’esprit que le festival est devenu l’un des plus éclectiques de l’hexagone, se distinguant des autres de par la richesse et l’originalité de ses programmations. 2015 n’est pas une exception, et un lot de belles surprises s’y cache. Une atmosphère unique On n’a pas encore fait le tour de tous les festivals, mais on peut vous garantir que les Eurockéennes ont une identité qui leur est propre, et que tous ne peuvent s’en targuer. Situé dans un cadre naturel magnifique, avec...
BO Avril 2015
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Seulement 4 mois après ses débuts, 2015 possède déjà plus de grandes perles que son prédécesseur. Avril n’échappe pas à la règle, et nous offre de belles pépites pour tous les gouts, que vous écoutiez de la pop, du rap français ou US, de l’electro posée ou expérimentale. Blur, le retour de la Britpop Voilà plusieurs années qu’un retour de Blur dans les bacs était envisageable. C’est à Hong Kong que la troupe à Damon Albarn a enregistré le successeur de l’excellent Think Tank. Après 13 longues années, voici donc The Magic Whip, album que la génération Britpop a longtemps languit. Les membres de Blur ont évolué depuis leurs précédents opus, particulièrement Damon, qui a n’a pas pris beaucoup de temps pour se reposer. Entre Gorillaz, ses projets solo, ses projets africains, ses productions, le britannique a accumulé les expériences, et s’en est servit pour créer ce nouvel album, qui se montre d’une grande variété dans sa production. On y retrouve des titres rappelant le Blur de la grande époque (Go Out, Lonesome Street), mais aussi d’autres inspirés par une atmosphère digne de Gorillaz (Thought Is Was A Spaceman, New World Towers). On est également pas loin du récent Everyday Robots de Damon. Sans nous inonder de tubes, Blur sort un album réussit qui montre tout le talent et l’expérience des britanniques. Superpoze, le petit devenu grand Promis à un bel avenir depuis ses débuts dans l’électronique, Superpoze n’a, bien qu’il soit encore jeune, pas précipité son entrée dans la cour des grands. Le ticket pour y enter, c’est un premier album réussit qui concrétise les promesses tenues par l’artiste. Superpoze est allé plus loin : en plus de sortir 8 titres d’une grande classe, le caennais apporte une pléiade d’éléments qu’on ne trouvait pas dans sa discographie, à commencer par une éducation...
Live Report – Recondite + Âme + Oxia + Stuff – La Belle Electrique...
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Le premier samedi d’avril a vu un line-up alléchant envahir la Belle Electrique, QG des nouvelles messes électroniques grenobloises. Friands des différents artistes présents cette soirée-là, on ne pouvait pas rater une si belle occasion de les rater dans notre fief. Comme c’est le cas pour chacune des soirées de ce type, la salle affiche complet plusieurs heures avant l’ouverture des portes. C’est pendant la deuxième partie de Stuff que la salle se remplit aussi vite que les premières bières se vident. Une belle occasion pour le DJ d’assurer plus qu’un simple warm-up : la foule s’étoffe et s’électrise à vue d’oeuil, et l’ambiance est déjà au rendez-vous sur les coups de minuits. Stuff prolongera son set pour un petit b2b avec Oxia. Une bien belle image pour l’électronique grenobloise que de voir ces deux DJs dans un si beau lieu. On troque cette petite larme de nos yeux contre un kick pour nos oreilles. Résolument plus techno que sur ses productions originales, le set d’Oxia comble une partie du public venue spécialement pour voir le grenoblois autre part qu’au Vertigo. On s’en réjouit également, même si certaines parties du set manquent de variations et rendent l’exercice moins stimulant. La suite est assuré par le très attendu Recondite. Avec une actualité chargée en ce moment (sortie de l’EP Think Twice chez Life & Death dans quelques jours, beaucoup de dates sur de courtes périodes : Chamonix – Grenoble – Amsterdam – Morlaix en moins de 48 heures…), l’allemand débarque aux alentours de 2h30 pour assurer une heure de live retranscrivant l’inspiration que lui offre sa Bavière natale. C’est autour de grand titres et d’inédits que l’on déguste sa techno sombre mais mélodique. La palme du moment le plus fort revient...