En ce mercredi 1er juin, la ville de Lyon connaissait une éclaircie de taille. Au-dessus des Théâtres romains de Fourvière, les nuages laissaient enfin de la place à l’été, qui débute comme chaque année en même temps que le festival des Nuits de Fourvière. Cette fois-ci, le rassemblement estival lyonnais frappait un grand coup en programmant Radiohead en ouverture. On était présent à ce qui ressemble incontestablement au concert de l’année dans la région. Pour comprendre le caractère exceptionnel de cet événement, il convient de le replacer dans son contexte. Fort d’un 9ème album très bien accueilli, Radiohead s’est lancé dans une nouvelle tournée passant par (seulement) 18 villes à travers le monde. Au vu de l’immense popularité dont le groupe bénéficie encore aujourd’hui, chaque place vaut son pesant d’or, et c’est déjà une belle prouesse de la part des Nuits de Fourvière que de signer le quintet anglais, d’autant plus que cette date-là était la plus petite en terme de nombre de places. Cela s’est ressenti lors de la mise en vente : tous les tickets ont été vendus instantanément sur les billetteries en ligne. Le meilleur moyen de se procurer le précieux sésame était de se rendre au point de vente officiel, situé place Bellecour, mais là aussi, patience et chance faisaient parties du jeu. Malgré une politique très stricte sur les ventes de billets (contrôles d’identité, vente réglementée) imposée par le groupe, le marché noir s’avère un bon indicateur du niveau d’attente de ce concert. Avec un prix de revente avoisinant les 500€ sur certaines plateformes, on comprend facilement à quel point la présence de Radiohead dans la capitale des gaules est extraordinaire. En mai, le groupe est revenu en force sur le devant de la scène avec la sortie de...
Dead Soul // Ghost (L’Usine, Genève)...
posted by Pierre-Elie
Ghost, c’est un peu tout ce que j’aime. Du bon hard rock à l’ancienne, avec une ambiance occulte tantôt aérienne, tantôt pesante, qui cultive une aura de mystère depuis sa création, ses membres étant masqués ou grimés en live. Après avoir sorti un des meilleurs albums de 2015, Papa Emeritus III et ses musiciens – nommés les Nameless Ghoul- se sont lancés dans une grande tournée, avec une seule et unique date en Suisse programmée par PTR à l’Usine, accompagnés par Dead Soul, un groupe d’indus ‘assez étrange, mais qui sonne fort bien sur album. Même si l’ouverture des portes est à 20h, la peur panique de ne pas être bien placée compilée à mon habitude maladive d’avoir en permanence une demi-heure d’avance me fera arriver dès 19h00. Classique, mais l’attente est récompensée par la distribution d’une fort belle sérigraphie limitée pour les 15 premiers. Classe. La salle se remplit tranquillement alors que Dead Soul prend place sur scène. Les 3 musiciens commencent pile poil à l’heure, et envoie d’emblée des salves de synthés et de basses bien brutales (trop brutales?) dans le visage d’un public qui semble garder une grosse part de son énergie pour la tête d’affiche. La pop industrielle du groupe fait toutefois mouche, bien que très tranquille et calme, et l’alchimie sur scène est palpable. Bien que n’ayant joué qu’une grosse demi-heure, le groupe a tout de même eu le temps de donner un bel aperçu de ses expérimentations sonores, entre riffs de guitare noyés sous milles effets et synthés parfois très psychédéliques, avant de tirer sa révérence et de laisser la place à Ghost. Ghost est un groupe qui sait se faire attendre, et qui sait surtout poser une ambiance, et ce même durant la demi-heure d’attente. Des...