Cashmere Cat, c’est un peu un univers à part. Une électro hyper douce et calme, aux sonorités romantiques venues de Norvège, qu’on avait découvert en 2012 avec l’EP Mirror Maru, qui apporta un grand renouveau dans le paysage musical. Et le Norvégien est de retour, avec un nouvel EP intitulé Wedding Bells, dans lequel on va se plonger tout de suite. L’EP s’introduit avec le morceau Wedding Bells, qui nous plonge dans un mélange de synthés, de basses sur-compressées et de kicks, et nous envoie droit dans les tympans des drops dignes des meilleurs morceaux de trap-music. Les sons de « clochettes de Noël » donnent une cohérence au morceau, et la voix autotunée s’accorde parfaitement à l’ensemble. Une explosion de sons plus variés les uns que les autres (on entend même un sitar par moments), très dansante, et qui offre une belle introduction au morceau. Avec Rice Rain, on change un peu d’univers. Le morceau est plus calme et plus posé, avec principalement des synthés et pianos, et une partie instrumentale qui fait penser aux ritournelles pour enfant, avec des sons de carillons couplés à des basses légères et planantes. On retrouve toujours cette petite touche très chaleureuse dans les voix, typique de Cashmere Cat! On arrive sur le 3ème morceau, et là c’est du grand art! Mélange de ritournelles enfantines, de synthés/pianos, de claquements de claquettes, de tambourin et de basses sur-compressées, Pearls est une espèce d’orgie sonore dans laquelle chaque instrument trouve sa place, mais qui demeure d’une douceur et d’une tranquillité surprenante. Last but not least, With Me. Une sublime ode au romantisme et à l’amour, portée par des voix autotunées, des kicks secs sur une ligne de basse sur-compressée, et une petite ritournelle au carillon sublime. Nul doute, on est...
Retrospective 2013 [3/3] : 12 mois, 12 évènements...
posted by Sam
Le moins que l’on puisse dire, c’est que 2013 fut une année musicale fantasque, avec ses hauts et ses bas en forme de grand huit vertigineux. Outre l’apparition de nouveaux espoirs, la confirmation de futurs grands, l’apogée de certains géants, 2013 fut aussi l’année du leak, du streaming d’albums, de l’hyper-promotion inventive et abusive, des albums et collaborations surprises, des hommages répétitifs, de la disparition de grands noms de la musique du XXème siècle. Le troisième et dernier volet de cette retrospective revisite l’année en 12 étapes, une par mois. Un album, une promotion, un retour, un festival… Nous avons essayé de raconter au mieux 2013 via ces divers évènements. Janvier, le retour de Bowie C’est la première belle surprise de 2013. Le 8 janvier, jour de ses 66 ans, le my(s)t(h)ique David Bowie, complètement absent de la scène musicale depuis 9 ans, annonce son retour avec un nouvel album. Une surprise de taille, car on pensait bien que Ziggy avait définitivement rangé sa guitare, suite à de nombreux problèmes de santé. Un premier clip sort ce même jour, et un nouvel album, The Next Day, est annoncé pour mars. Cet album sera d’ailleurs une réussite, et l’une des grandes satisfactions de l’année. Une nouvelle version de l’album, remixé, sort à la fin de l’année. Bowie demeure néanmoins discret : on peut l’apercevoir dans certains clips, il prête sa voix au Reflektor d’Arcade Fire, mais c’est globalement tout. Pas de concerts de prévu, mais on ne désespère pas ! Février, le malheur de Phoenix C’est ce mois-ci que les versaillais de Phoenix choisissent pour annoncer leur retour. Beaucoup d’engouement pour ce groupe qu’on n’avait plus vu depuis le très bon Wolfgang Amadaeus Phoenix et son succès monumental (critiques élogieuses, un Grammy Awards, une tournée américaine gigantesque conclue par un rappel avec les copains...
Retrospective 2013 [2/3] : Les tops des redacteurs...
posted by Sam
Le moins que l’on puisse dire, c’est que 2013 fut une année musicale fantasque, avec ses hauts et ses bas en forme de grand huit vertigineux. Outre l’apparition de nouveaux espoirs, la confirmation de futurs grands, l’apogée de certains géants, 2013 fut aussi l’année du leak, du streaming d’albums, de l’hyper-promotion inventive et abusive, des albums et collaborations surprises, des hommages répétitifs, de la disparition de grands noms de la musique du XXème siècle. Après la présentation des 10 meilleurs albums de l’année pour l’ensemble de l’équipe, les 3 plus belles plumes de Little World Music vous délivre leur coups de cœurs (5 albums, 5 titres, 3 concerts, un événement) ainsi qu’une bouse, parce que tout ne fut pas rose. Julien Pionchon : 5 albums : Saint Michel – Making Love & Climbing Rone – Tohu Bonus (édition deluxe de Tohu Bohu) Vampire Weekend – Modern Vampire of the City Son Lux – Lanterns Arcade Fire – The Reflektor 5 Titres : Détroit – Horizon Ne pas notifier cet album aurait été un oubli, sur ce titre auto-biographique Cantat parle de ses années en prisons, ses peurs, ses angoisses, son mal être. Il le fait avec lyrisme comme à son habitude sous les résonances grinçantes et confinées au regard du captif, guidant ainsi une déflagration solennelle, mêlant pour un court instant ombres et lumières. David Bowie – Where are we now ? Sombre et mélancolique, Bowie écrit ici une magnifique chanson, universelle et atemporelle. Un homme qui ne cesse de surprendre, après une carrière édifiante, avec une simplicité et une humilité que bon nombre devrait suivre. Son Lux – Lost it to Trying Un hymne à lui seul, mêlant des sonorités épiques avec une rythmique qui frôle la frénésie. Une fusion agrémentée de beats et parties électroniques difficilement identifiable créant...
Retrospective 2013 [1/3] : l’année en 10 albums...
posted by Sam
Le moins que l’on puisse dire, c’est que 2013 fut une année musicale fantasque, avec ses hauts et ses bas en forme de grand huit vertigineux. Outre l’apparition de nouveaux espoirs, la confirmation de futurs grands, l’apogée de certains géants, 2013 fut aussi l’année du leak, du streaming d’albums, de l’hyper-promotion inventive et abusive, des albums et collaborations surprises, des hommages répétitifs, de la disparition de grands noms de la musique du XXème siècle. La première partie de notre brève rétrospective de cette belle année se concentre sur la catégorie reine des bilans de l’année : les meilleurs albums. Plutôt que de publier un classement, et parce que l’exercice est trop délicat pour nos âmes sensibles, on vous a rédiger une liste des 10 albums de l’année, et un bonus. Vampire Weekend – Modern Vampires of the City Un troisième album pour cette jolie bande qui clôt une première aventure démarrée il y a déjà 7 ans. Un album qui conte désillusions de jeunesse poussées par une certaine maturité qui n’enlève pas pour autant le charme insulaire du groupe parsemé de riff bien grinçants tout comme la voix agréablement malléable du chanteur. Aussi, le groupe arrive à bien se renouveler tout en gardant son style avec une présence plus forte d’électronique en tout genre qui apporte un réel plus à l’ensemble. JP Son Lux – Lanterns Avec sa voix exceptionnelle et sa délicatesse au service du piano, Son Lux vous transporte dans des contrés déjà bien envoûtante. Ajoutez-y une vaste recherche électronique, un majestueuse dimension épique, de nombreuses collaborations et vous obtenez l’immense album Lanters, à effigie de son artwork, un astre tout entier à parcourir. JP Kanye West – Yeezus Toute la controverse que suscite cet album n’est pas...
Snoopzilla & Dâm-Funk- 7 Days Of Funk...
posted by Pierre-Elie
Après un passage qu’on pourrai qualifier d’étrange dans les contrées du reggae avec son alter ego Snoop Lion, le Doggfather (dont on a fêté les 20 ans du premier album Doggystyle il y a peu) revient sur la piste avec un projet tout neuf: 7 Days of Funk. L’idée?Un retour aux sources de Snoop, à la fois funk et rap, entièrement dédié au chill et au cool caractéristique de l’artiste. Il est accompagné pour l’occasion par Dâm-Funk, producteur connu pour ses instrus G-Funk. Petit point sur la cover de l’EP: dessinée dans un style qui rappelle furieusement Doggystyle, on y voit Snoop et Dâm-Funk devant un club, avec en arrière plan des dealers, des strip-teaseuse ainsi que des piliers de bars passablement éméchés se faisant jeter par la sécu’. Les deux protagonistes posent devant la DeLorean de Retour Vers le Futur, ce qui manifeste la volonté d’un retour dans le passé. On va voir si ça valait le coup de monter avec eux! L’album s’ouvre avec Hit Da Pavement, morceau bien funky, avec des basses et une mélodie au synthé qui nous plonge dans l’ambiance boite de nuit Californienne. Le flow de Snoop, toujours dans le cool, se pose agréablement sur le morceau, et on sent que malgré sa période reggae, Le Doggfather n’a pas perdu son flow et son style! Le constat se valide sur le morceau suivant, Let It Go, un morceau planant sur lequel le flow nonchalant de Snoop nous donne l’agréable impression de cruiser au bord de la plage dans un grosse lowrider violette. Une production brumeuse de Dâm-Funk, un refrain chanté, un petit solo extrêmement bien placé, bref, une ode au cool. On enchaine avec le morceau phare de l’album, Faden Away, qui nous ramène à une époque...
Retour sur Saint Michel...
posted by Julien
Saint Michel c’est le duo entre deux jeunes gars – Philippe Thuillier, 29ans et Emile Larroche, 19ans – qui se fait repérer avec son Ep I Love Japan sortie en Septembre 2012. Découvert pour ma part début 2013, c’est un coup de cœur qui vient réchauffer les environs hivernaux avec un titre extra-ordinaire, produit avec parfaite originalité, Katherine, c’est un peu comme Intro de M83, après avoir écouté ce genre de morceau, le reste paraît a priori diablement fade… Mais le reste de l’Ep se défend bien dont le titre éponyme – qui est aussi présent sur l’album – dévoilant un peu plus l’univers du groupe, structuré autour d’une partie basse assez stimulante, très agréable. À la question “Comment qualifieriez-vous votre musique ?”, ils répondent “Communément, c’est Pop Music, avec des instruments électronique comme le synthétiseur, tous synthétiseurs et beat machines dès années 80’ et du Japon”. Un Japon qui se retrouve aussi dans le titre Tokyo, mais pas explicitement dans les sonorités, du moins ce n’est pas aussi frappant et direct que sur le dernier album de Phoenix, l’influence se retrouve avec beaucoup plus de finesse, quelques traits, mais surtout dans l’organisation, le rythme saccadé qui peut sans doute faire écho. Ce beat discontinue se retrouve d’ailleurs sur pas mal de titre, tout en ayant une imposante couche de synthétiseurs en aval, et c’est un des traits bien plaisant de cette musique, une base déstructurée avec des titres très bien approfondis. Une sorte d’electronica sublimée par la pop. Saint Michel surprend donc dans un premier temps par la forme, et propose encore une nouvelle traverse dans la recherche de sonorités, des arrangements. Le groupe s’essaye à la découverte d’harmonies fraîchement composées, avec leurs synthés & beat machines bien sûr – pour la plupart...
Excess Overdrive – Wazacrew & Audiogenic...
posted by Julien
L’album photo de cette soirée au Drak Art organisée par Audiogenic et le Wazacrew est disponible sur ce lien :...
Eminem – Marshall Mathers LP 2...
posted by Sam
Le rappeur de Détroit, superstar du début du millénaire, tente un retour aux sources avec ce MMLP2, qui fait suite à The Marshall Mathers LP, son plus grand succès. 13 ans plus tard, même si la côte populaire du rappeur a toujours bonne mine, bien des choses ont changé : Eminem reste sur deux albums décevant (Relapse et Recovery ) et son âge (41 ans) commence à ne plus concorder avec sa musique, souvent burlesque et infantile. Slim Shady est-il encore capable d’un revival inespéré ? Sortit en 2000, Marshall Mathers LP, porté par des singles planétaires tels que Stan, The Way I Am ou bien The Real Slim Shady, est devenu l’album hip-hop le plus vendu au monde. Mêlant humour débile, discours antipatriotiques et love songs très noires, ce premier volet Marshall Mathers définit l’univers atypique d’un rappeur d’Eminem. L’annonce d’une suite à cet album cultisme à susciter évidement énormément d’attentes de tous les bords, et le risque semble énorme. Si on se base sur une comparaison au premier MMLP, pas besoin d’écouter énormément MMLP2 pour se donner un premier avis. Ce nouvel opus est bel et bien dans son époque, et n’est donc pas une suite. Eminem le voit lui-même comme un hommage nostalgique plutôt qu’un prolongement. Peu d’éléments renvoient 13 ans en arrière, ce qui est un défaut comme un avantage. La production de MMLP2 est plus variée, quitte à s’égarer quelque fois. On retrouve des prédominances dans l’album, avec des parties old school, d’autres rock, d’autres tournant carrément pop. So Much Better et son sombre piano frappé rappellent fortement cette belle époque qui a révélé Slim Shady au monde. On y retrouve d’ailleurs à la fin son amusant « I’m just playing (bitch), you know I love you », retrouvable sur Kill You et White America. Pas mal de sample d’anciens titres se cachent d’ailleurs dans ce nouvel album,...
Gesaffelstein – Aleph...
posted by Sam
Le prince noir de l’electro française n’a jamais été aussi proche de la couronne. De ses débuts avec The Hacker jusqu’à ses récentes sorties sur Bromance, en passant par des collaborations avec des pointures tells que Kanye West, Mike Levy semble avoir réalise un sans-faute, que ce soit dans le casque ou en live, son nom s’étant souvent retrouvé sur les affiches de gros festivals cette année. Et ce n’est pas son nouvel album, Aleph, qui va contredire cette progression dorée. Aleph, c’est la lettre hébreuse qui symbolise l’unité, la puissance et la stabilité, ainsi que le centre spirituel d’où rayonne la pensée, et qui établit un lien entre les mondes supérieur et inférieur. Un nom d’album mystique et grandiloquent, qui résume d’une bonne manière la musique sur ce CD. L’album s’ouvre avec Out of Line, une puissante déclaration de guerre dont les kicks rappellent des percussions tribales, et portent une voix désincarnée emplie de mystère. Un début parfait qui nous prépare à une véritable odyssée auditive. L’engouement ne retombe pas, puisque on enchaîne avec le redoutable et efficace Pursuit, qui, avec son synthétiseur hypnotisant et ses kicks sur-compressés, retourne le cerveau. C’est sur Nameless que Gesaffelstein surprend, avec un morceau qui se rapproche de l’ambient, et qui plante une ambiance sombre et ténébreuse, faisant naître des images obscures dans l’esprit de l’auditeur, le tout porté par une mélodie de synthé entêtante renforcée par la régularité métronomique des kicks. Sur Destinations, on est accueilli par un torrent de basses surpuissantes, et on retrouve la voix désincarnée d’Out of Line qui telle une mélopée sombre accompagne un morceau rendu angoissant par son rythme et le bourdonnement incessant des basses. Obsession se distingue par des sonorités très désincarnées, froides et détachées, et un rythme qui donne envie de bouger...
Arcade Fire – Reflektor...
posted by Sam
Le supergroupe canadien revient avec Reflektor, double album au vu de sa longueur, produit par un ami du leader Win Butler, le génial James Murphy. Beaucoup d’attentes envers ce nouveau Arcade Fire, un groupe qui n’a jamais fait de faux pas, et ce après déjà 3 albums, dont le dernier, The Suburds, fut un succès critique, publique et scénique impressionnant. Reflektor est-il cet album capable de prouver au monde que, depuis le retrait de Radiohead, Arcade Fire est le plus grand groupe au monde actuel ? Avant qu’il ne soit écoutable, quelques indices pouvaient nous donner la couleur de ce Reflektor. Les deux précédents albums de Arcade Fire furent enregistrés dans l’église de Farnham, au Québec. Pour ce nouvel opus, l’univers change complètement puisqu’il fut enregistré dans les Caraïbes. On peut déjà penser à une musique encore plus colorée qu’avant. On peut également deviner que l’album sera plus électronique, sachant que James Murphy, ex LCD Soundsystem, est derrière la table de mixage. Enfin, l’artwork, représentant le Orphée et Eurydice d’Auguste Rodin sur fond de marbre, donne un caractère sombre et mythique à l’oeuvre. Reste donc à Arcade Fire de nous montrer, en mélangeant ces différents ingrédients, comment cuisiner une si bonne galette. On comprend dès la première écoute pourquoi Reflektor est un double album : deux albums bien différents, mais liés, l’habite. Le premier joue plus sur des influences tropicales, et on ressent aisément la patte de James Murphy à la production. La meilleure démonstration de cela vient avec l’incroyable Here Comes The Night Time, morceau complètement rebelle au tempo évoluant constamment comme bon lui semble. On danse tout doucement, puis un piano caribéen répète un riff d’une simplicité extrême, nous emmène sur les plages de Haiti avant que tout s’emballe. On a rarement vu une production aussi aboutie pour un...
Darkside – Psychic...
posted by Sam
Darkside, ce mystérieux duo formé par le génial Nicolas Jaar et le guitariste Dave Harrigton, passe de l’état de side-project à groupe référence avec la sortie de Psychic, son premier album. Le duo, qui nous avait offert en juin un remix intégral du Random Access Memories de Daft Punk, se rapproche du devant d’une scène électronique alternative qui n’attendait que ça. On vous fait écouter quelques extraits de Psychic entre deux éloges à cet album qui marque une année 2013 décidément bien riche en réussites. A la base, tout part du new-yorkais Nicolas Jaar. Suite au succès grandissant de sa carrière solo, le jeune homme décide de s’entourer de musiciens plutôt que de s’enfermer dans une tournée solo. Nico recrute alors son ami Will Epstein au saxo, et un ami de Will, un certain Dave Harrigton, à la guitare. Jaar et Harrigton démarrent alors indirectement le side-project Darkside durant les lives de Jaar, où ses morceaux se voient trafiqués dans touts les sens. En 2011 sort en toute discrétion un premier EP qui ne fera pas beaucoup de vagues à coté du Space Is Only Noise, premier album solo de Jaar qui rencontre un succès critique et public au dessus de toutes attentes. Darkside réémerge en juin dernier sous le pseudonyme ‘Daftside’, avec un Random Access Memories revisité de fond en comble. De quoi déclencher un joli buzz pour préparer le terrain pour Psychic, qui déboule en trombe et élève directement Darkside au rang de tête d’affiche de festivals comme le Pitchfork Music Festival Paris. Le Space Is Only Noise de Jaar fut qualifié par beaucoup comme « un éloge à la lenteur ». Psychic reste dans le même domaine, en apportant tout de même une variété supplémentaire grâce à la guitare de Harrigton. La musique est moins funky, mais plus sombre, comme en témoigne...
Albert Hammond Jr.- AHJ...
posted by Pierre-Elie
Connu pour être le fameux guitariste des Strokes, Albert Hammond Jr est aussi connu des amateurs de guitare pour ses 2 excellents albums solos sortis durant le break du groupe (Yours To Keep en 2006 et Cómo te Llama? en 2008). Après un retour chez les Strokes pour apporter son talent sur Angles et Comedown Machine, on le retrouve en solo sur une EP 5 titres, AHJ, qui sort sur Cult Records, le label de Julian Casablancas. Albert Hammond Jr sur scène, c’est une réelle bouffée d’air pur dans le monde de la guitare, qui allie un jeu sobre et puissant, plein de nuances, à des solos d’une parfaite réalisation. A l’annonce de cet EP, on était donc en état d’attendre que le maestro nous surprenne une fois de plus par la diversité de son jeu. Et clairement, on voit bien qu’Hammond n’a pas perdu la main, et ce dès le premier morceau! St. Justice, avec son riff futuriste en tapping, et une voix maîtrisée qui colle parfaitement au morceau, est une belle réussite! Même constat sur Strange Tidings, avec un riff entêtant, une structure de morceau originale, et surtout un solo en saturation qui arrive pile poil au bon moment, quoiqu’un peu trop court. On remarque également qu’Albert a bénéficié des conseils de Casablancas pour travailler sa voix, qui devient par moment si aigüe qu’on croirait entendre le frontman des Strokes. Carnal Cruise rappelle un peu Arctic Monkeys, par sa structure très rapide, sa guitare très noise rock, et l’omniprésence de la batterie. Et ces envolées lyriques sur le refrain! On imagine une foule complètement en délire devant un Hammond Jr. déchainé devant son micro! Albert Hammond Jr. revient sur un morceau beaucoup plus groovy sur Rude Customers. Mais là...
Placebo : Loud Like Love, un album aussi bruyant que la passion amoureuse ?...
posted by GaelB
Quatre ans après le fameux Battle For The Sun qui n’a fait qu’étendre la popularité du groupe à travers le monde, Placebo revient en cette rentrée 2013 avec un album à la pochette colorée, explosive et qui a première vue nous présage … une sonorité aussi bruyante que l’amour ! Beaucoup comme moi l’on attendu. Entre la Redux édition de Battle For The Sun et l’EP B3 sorti l’année dernière. Le public voulait une nouvelle fois gouter au plaisir d’un septième album studio de Placebo enregistré ici à Londres. Avant sa sortie prévue le 16 septembre 2013 nous avions pu percevoir quelques éléments musicaux de ce disque à 10 titres avec la parution en ligne de la moitié de l’album sous forme de clip ou de « Lyric Video » ! L’attente devenait de plus en plus insupportable. Revenons donc à l’essentiel, ce Loud Like Love est il aussi puissant qu’escompté ? Brian Molko le fameux leader-guitariste-chanteur-compositeur du groupe a fêté cette année ses 40 ans. Loin de l’image de l’adolescent gay et renfermé de ses premiers albums, la première écoute de ce 7éme opus semble dégager une certaine sagesse musicale. Il n’est plus maintenant question de soucis amoureux lorsqu’on à 20 ans, ou de débauches qui finissent au petit matin avec une bouteille à la main et une cigarette dans la bouche. Non, les paroles évoluent avec l’âge. Pourtant cette sagesse est entrecoupée de réactions violentes et révolutionnaires comme dans le titre Rob The Bank, qui suggère au public de réagir contre la finance et de dévaliser les banques du monde entier puis de « baiser comme des lapins »! La sagesse est en demi-teinte. Mais il est certain que les paroles deviennent au fil du temps plus matures. Pouvons-nous tout de même retrouver le charme qui a fait la...
MGMT – MGMT
posted by Sam
Le duo américain formé de Andrew VanWyngarden et de Ben Goldwasser revient sur le devant de la scène, avec un album éponyme. Ce MGMT s’inscrit dans la lignée du précedent opus sortit il y a 3 ans, le loufoque Congratulations. Ici, le duo n’en fait une nouvelle fois qu’à sa tête en sortant un album encore plus tordu que le précédent, en rupture total avec l’usine à tube styles Kids ou Time To Pretend qu’était le premier album Oracular Spectacular. Un bon point pour justifier une liberté artistique totale rare pour un groupe de cette ampleur, à condition de ne pas pousser cette liberté trop loin. MGMT, c’est avant tout un groupe qui n’est absolument pas là où il veut l’être. Connus du très grand public pour les tubes Kids, Electric Feel ou Time To Pretend, le duo a décidé d’esquiver cet avenir jonché de tubes qui lui était promis pour aller là où peu les attendais. Exit donc les supertubes, place aux chansons psychédéliquement loufoques de Congratulations, néanmoins très bien accueillies par la presse, plus ou moins bien par les fans des débuts. MGMT poursuit la rupture en poussant le délire encore un peu plus loin. Il devient encore plus difficile de se repérer dans cet album à l’aide d’un titre capable de se détacher du lot. Le tout forme un voyage de 45 minutes trippé d’arrangements allant des influences 60s psychédéliques de Syd Barrett à l’electro actuel d’Aphex Twin. On a entendu parler du retour du duo la première fois lors de leur tournée sud-américaine début 2012. On y retrouvait notamment le titre Alien Days, qui ouvre l’album. En live, et comme c’est malheureusement souvent le cas avec MGMT, le titre n’avait rien de particulier qui se dégageait, peu de saveur. Finalement, la version studio est plus satisfaisante, avec pas mal de jeux sur les voix, tantôt enfantines,...
Les albums qui ont fait notre été...
posted by Pierre-Elie
Alors qu’on range les parasols, qu’on sort les blousons et qu’on prépare la rentrée, on a encore des souvenirs de l’été pleins la tête, les festivals, la piscine, des vacances dans des pays tropicaux… Et pas mal de musique aussi. Il faut bien se l’avouer, un été sans musique, c’est comme un hiver sans neige: impensable! Chez Little World Music, on a été pas mal occupés cet été, mais ça ne nous a pas empêchés de sortir les cannes à pêches et les filets, et de partir à la pêche au son. Et au final, on a tenté de faire une petite liste de 10 albums qui nous ont accompagnés pendant tout l’été! La Femme- Psycho Tropical Berlin Un des coups de choeurs de l’équipe cet été. La Femme, c’est typiquement le disque qui aurait pu être un échec au vu des innombrables EPs qui étaient sorties auparavant. Il n’en est rien. Au contraire, on découvre des mélodies qui restent en tête, bien entraînantes (plus en live que sur l’album d’ailleurs), et un son qui rappelle la cold pop des années 80. Un album psychédélique (d’où le titre), qui nous a accompagné pendant une grosse partie de l’été (Tropical… CQFD ). Par contre, si quelqu’un a une explication pour le Berlin, on est preneurs… Juveniles- Juveniles Juveniles, ca a aussi été une belle découverte du début de l’été. Après les avoir vus en live au Reperkusound à Villeurbanne, on s’est intéressé de plus près à ce groupe de Synth-Pop originaire de Rennes, et on a bien fait. Les mélodies planantes et joyeuses du groupe nous ont conquis, et c’est avec plaisir qu’on les a retrouvés aux Eurockéennes et aux Concerts de rentrée à Dijon. Une expérience sonore impressionnante, à l’image...