Il s’en est passé du temps depuis Sans Chantilly. 10 ans, pour être précis. 10 ans durant lesquels Odezenne s’est montré toujours plus surprenant, toujours plus personnel et toujours plus hors du temps et des carcans musicaux. Succédant à Doltzinger Str.2 et à une tournée de concerts à la demande, Au Baccara se place dans le prolongement musical qu’on a appris à connaître de la part du groupe bordelais : éclectique, émouvant, et d’une musicalité bienvenue dans un paysage rap parfois trop dominé par des combos 808/boucles de synthés. Enregistré sur bandes à Londres, l’album bénéficie en effet d’un son riche et analogique. On est là face à de la composition musicale, et non simplement face à de la production. Exit les guitares et autres batteries et basses qui avaient pris une belle place sur Rien et sur Doltzinger Str.2, Odezenne s’épanouit cette fois entre synthés analogiques et boucles de boites à rythmes, et l’influence se ressent dans le flow et les textes d’Alix et Jacques. Encore plus musical qu’avant, Odezenne ? On dirait bien. Un peu plus triste aussi, à moins que ce ne soit le poids du monde qui vienne ajouter à leur poésie une dose de spleen en plus. Mais pas ce spleen déprimant, qui tire vers le fond, plutôt le spleen d’un coucher de soleil par temps de brouillard. Un été indien devenu un automne nucléaire, pourrait-on dire. Au Baccara, c’est la transposition musicale de la réalité de la vie d’Odezenne, sans idéalisation et sans apitoiement sur son sort. Nucléaire, entre jeu de mot et exercice de style -assénassions des mots, rimes en « -eu »- ouvre l’album avec poésie, racontant l’amour, la vie et l’amitié avec cette poésie simple qui caractérise le groupe depuis ses débuts. D’amour d’ailleurs, il en est beaucoup question...
Elvis Roméo – Le Motel...
posted by Noe Beal
La scène belge est, depuis de nombreuses d’années, une pépinière de rappeurs émérites. Roméo Elvis en est l’un des exemples frappants. Fort de ces deux derniers EPs, « Johnny » nous revient avec un nouveau projet intitulé « La Morale ». En collaboration avec Le Motel et l’Oeil Ecoute Laboratoire le rappeur Bruxellois livre un troisième projet abouti. Pourtant, bien que méconnu, Roméo n’en est pas à son premier coup d’essai. Membre officieux de l’Or du Commun, le bruxellois s’était déjà illustré avec Bruxelles c’est devenu la Jungle puis Famille Nombreuse en 2014. D’une voix rauque et charismatique, Elvis prend soins de nous peindre son Bruxelles. Un « BXL » à taille humaine, dans laquelle se croise toutes sortes de personnages, aux profils parfois bien particuliers. « Avec l’assurance de Michel Drucker » Car oui, Roméo a cette capacité à raconter des histoires. Mais pas forcément celles qu’on narre le dimanche après-midi, sur un divan rouge, au coin du feu (Michel, si tu nous vois). Ainsi, comme Primero avait pu le faire dans Donnie, Elvis nous relate, en deux pistes, l’univers d’une pègre locale désorganisée et de Sammy, mafieux de seconde zone. On s’imagine alors, le temps d’une track, comment pourrait se dérouler une rencontre entre Sammy et Donnie … Les productions légères et soignées viennent compléter une plume narquoise qui s’évertue à décrire avec détails l’univers du jeune rappeur. Les apparitions de Primero, Swing ou encore YellowStraps finissent de sublimer un tableau déjà bien coloré par Le Motel. Grâce à La Morale, Elvis Roméo ne fait que confirmer tout le bien qu’on pensait de la scène belge qui n’a définitivement rien à envier au rap hexagonal. Clip réalisé par François Dubois....
Droogz Brigade- Projet Ludovico...
posted by Pierre-Elie
Les dernières nouvelles de Droogz Brigade datent de 2008, où l’excellent EP Dissections avait fait grand bruit dans l’underground français. On y avait découvert un univers fait de références aux films d’horreurs à l’ancienne, aux samples baroques, mené de main de maître par 5 MCs allaités au Moloko. Hyper référencé, Orange Mécanique en tête, le crew Toulousain livre 8 ans plus tard son premier album, en ayant fait monter la pression sur son audimat à coups de feats tous plus excellents les uns que les autres. Et voilà qu’en 2016 sort Projet Ludovico, preuve s’il en est que Staff L’Instable, Rhama le Singe, Sad Vicious, Herken et Al’Tarba n’ont rien perdu de leur verve. Avant toute chose, il est nécessaire de préciser que la source d’inspiration du crew se trouve du coté de l’oeuvre Orange Mécanique. Du nom du groupe (Droogies signifiant « amis » dans le Nadsat, la langue inventée par l’auteur Anthony Burgess) au titre de l’album, Ludovico étant le nom du programme que subit le protagoniste d’Orange Mécanique. Et on s’imagine bien qu’en utilisant un univers aussi sombre que celui ci comme inspiration, couplé à de solides références du coté des vieux films d’horreurs,on ne peut que s’attendre à un résultat explosif. S’il fallait commencer par la fin, autant le dire de suite: l’album est d’une rare excellence. Les Mcs semblent tous déchainés, crachent leur tripes et vident leurs sacs sur des beats fous produits par un Al’Tarba au top de sa forme. En se penchant sur les textes, on est frappés par la diversité des thèmes, et surtout la manière dont ils sont traités: là où un rappeur classique se perdra dans un story telling pour raconter sa vie, Droogz Brigade préfère rentrer dans le lard de l’auditeur, cracher chaque rime avec une telle hargne...
Kanye West – The Life of Pablo...
posted by Pierre-Elie
Quand l’artiste Kanye West est obscurci par le personnage public Kanye West, il en ressort souvent un espèce de mélange assez risible, fait de tweets pas toujours très fins, de prises de positions douteuses, de délires mystiques et de défilés de modes dignes d’un film de science fiction des années 80, type Dune. Depuis Yeezus, Kanye a toujours revendiqué ce coté très hautain, persuadé qu’il est d’être le meilleur de tous, et d’avoir toujours un temps d’avance, au point de s’aimer lui-même plus qu’il n’aime sa femme ou ses fans. The Life of Pablo est donc tout ce qu’on était en droit d’attendre de l’entité Kanye West, sorte de Docteur Jekyll et Mister Hide du rap: un album pas toujours très compréhensible, souvent assez brouillon, mais à l’ambition débordante. Toutefois, l’Enfer est pavé de bonnes intentions, et la question qui nous taraude est: « Mais que vaut cet album? », et on est en droit de se la poser, Kanye ayant présenté son nouveau bébé (pas Saint, non), comme un « album de gospel ». Autant le dire tout de suite: The Life Of Pablo est bon. Pas excellent, mais suffisamment osé pour être intéressant à écouter, bien que souffrant d’un effet très « fourre-tout », qui se ressent autant au niveau des instrus que des thèmes abordés par les textes. Kanye affirme son amour de Dieu sur un morceau, avant de lâcher par la suite quelques vers sur son envie de coucher avec Taylor Swift, puis de se perdre dans des élucubrations mi émouvantes-mi tragiques sur sa relation avec sa famille ou son quartier. Une fois de plus, on peut saluer l’ambition du bonhomme, qui le pousse a aller toujours plus loin dans ses délires… pas forcément toujours si inspirés qu’il voudrait le faire croire d’ailleurs. Cet effet fourre-tout...
Cépages rapologiques de 2015...
posted by Pierre-Elie
En 2010, le duo Clipse composé de Pusha T et Malice rappait « Like wine, with time I get better ». Et quoi de meilleur pour parler du rap que quelques métaphores et comparaisons viticoles? Qu’on se le tienne pour dit, le rap français ne nous a jamais autant régalé de grands crus qu’en 2015, tant les vignerons du son ont su satisfaire jusqu’au plus exigeant des amateurs de bons disques. Entre le retour d’anciens sur le devant de la scène, l’émergence de nouvelles surprises, et les confirmations de ceux qu’on suit depuis déjà quelques années, il y avait évidemment de quoi se régaler. Et comme la musique, c’est comme un bon vin, ça s’apprécie avec le temps, quoi de mieux en cette période de premières fraicheurs hivernales qu’un petit retour en arrière sur les sorties rap qui ont marqué 2015. PNL: Le Monde Chico/ Que La Famille Probablement une des grosses surprises de l’année – de la décennie, selon certains- PNL a marqué 2015 avec Que La Famille d’abord, puis Le Monde Chico ensuite. On pourrait parler de l’incroyable story-telling développé par les deux frères, mais on ne le fera pas. On pourrait parler de l’utilisation folle de l’autotune, qui donne un peu d’humanité à des hommes dont le quotidien se résume à vendre de la drogue à de fameux clients, mais on n’extrapolera pas autant non plus. Au lieu de ça, on préfèrera se remettre – encore un fois- Le Monde ou Rien, car au final c’est tout ce qu’on veut. Vald: NQNT2 Même si tout a déjà été dit, ça ne fera pas de mal d’enfoncer un peu plus le clou. Oui, Bonjour est incroyable. Non, personne n’a vraiment compris le message derrière Selfie, et oui, Vald n’est qu’un poisson perdu dans...
Snoop Dogg – Bush...
posted by Pierre-Elie
Si Snoop Dogg est bien doté d’un grand talent, c’est celui de se rire des genres et des styles, et de faire ce que bon lui semble. Après s’être perdu dans le reggae (avec plus ou moins de succès) et la funk, la superstar du Rap US prends la tendance à contre pied avec Bush, son nouvel album entièrement produit par Pharell Williams. Alors, pari réussi ou échec cuisant pour le Doggfather? L’alchimie Pharell-Snoop remonte à bien longtemps. En effet, les deux avaient déjà collaboré à plusieurs reprises durant la longue carrière de Snoop- on se rappelle notamment de Drop It Like It’s Hot, et de son C-Walk improbable- et ce n’est donc pas étonnant de retrouver Pharell aux manettes du projet. Toutefois, il est le seul et unique producteur, et ses retrouvailles avec Snoop sont plus funky que thug: pas des grosses basses, plutôt des rythmiques catchy et dansantes qui donnent plus envie de s’allonger dans un transat un cocktail à la main que d’aller faire un drive-by. Quid de Snoop alors? On l’avait déjà retrouvé égaré sur les terres du funk en 2013 avec 7 Days Of Funk (qu’on avait chroniqué ici), et nul doute que le bougre a souhaité prolonger son voyage. Moitié chantant, moitié rappant, le Doggfather pose son flow à son habitude, à l’aise et au calme, et s’accorde parfaitement avec les instrus de Pharell. On assiste au revival de rythmiques qu’on croyaient disparues depuis longtemps, avec un esprit décalé et gouailleur, classique à Snoop Dogg. Coté guests, les noms sont alléchants: Stevie Wonder, Charlie Winston, TI, Gwen Stefani, Kendrick Lamar (encore lui!) et Rick Ross viennent appuyer Snoop Doggy Dogg dans ses frasques, toujours avec mesure et bon goût. Le projet est donc de très bonne facture, les...
To Pimp a Butterfly: Puissant et prestigieux...
posted by Pierre-Elie
Après le succès de Good kid, m.A.A.d city, Kendrick Lamar était passé du stade de jeune rookie prometteur à celui de nouveau 2Pac (et on exagère à peine…). Le bougre ne s’était pas fait rare par la suite, enchainant les lives et les apparitions sur des projets des rappeurs de sa clique (et aussi chez les autres). 3 après le succès du premier album, Kendrick est de retour avec To Pimp a Butterfly. Nul doute: on est clairement face à quelque chose de prodigieux. Sous tous les points. On aurait pu vous faire une explication de texte piste par piste. On aurait pu se perdre en élucubrations techniques quand au flow de Kendrick. Mais ca n’aurait pas été rendre justice à l’un des albums les plus puissants du hip-hop de ces 10 dernières années. On savait Kendrick bien loin des préoccupations telles que le deal de drogues, la fortune amassée, ou encore le nombre d’armes possédées. On le savait plus proche d’un storytelling poussé, de belles instrumentalisations et d’un propos profond et social. Si Good kid m.A.A.d city (ré)introduisait ce concept, To Pimp a Butterfly en est le pinacle, la clé de voute. On se retrouve face à un album qui sublime toutes les inspirations de Kendrick: du funk à la soul, en passant par le jazz. La direction artistique est, il faut bien l’avouer, incroyable. De Flying Lotus à Snoop Dogg, en passant par Thundercat, George Clinton et Robert Glasper, les invités sont prestigieux, et s’intègrent parfaitement à cet univers créé par Kendrick. Musicalement, c’est un patchwork sonore qui n’est jamais ostentatoire, bien qu’un peu difficile d’accès parfois. Et il fallait bien une production aussi solide pour supporter les thèmes de l’album, à la fois forts et intemporels : la race et la...
The Rap Monument: 42 minutes of Rap...
posted by Pierre-Elie
La fin d’année nous aura finalement gardé un belle surprise, un gros cadeau musical. Imaginez 36 rappeurs venant d’Atlanta, New York et Los Angeles, réunis par Hudson Mohawke sur un seul et même morceau. Ce morceau, c’est The Rap Monument, qui impose 42 minutes au compteur. Alors qui sont les génies derrière cette idée? L’équipe de Noisey, la section musique du magasine Vice. Plutôt que de proposer un long morceau composé de plusieurs freestyles pénibles à écouter, ils sont décidé de construire un morceau cohérent, sur lequel chaque rappeur peut développer tout son flow comme sur un de ses tracks. Les 36 segments, nommées des bricks, ont été rappés sur des productions folles du grand Hudson Mohawke (s’arrêtera-t-il un jour?!), puis compilées en ces 42 minutes de grand spectacle. Ce qui frappe, c’est également la variété des rappeurs ayant collaborés. On retrouve les récents Young Thug, Flatbush Zombies, ou autre YG, mais aussi des vieux de la veille comme Pusha-T, Raekwon et Prodigy. Et par variété, on entend également les variations de flows (on parle quand même de 3 des villes fondatrices du rap moderne), qui rendent l’ensemble très agréable à écouter. Seul point noir au tableau, la ville de Detroit, grande oubliée du délire, alors qu’elle est elle aussi un des 4 piliers du rap actuel. Un petit oubli certes, mais un oubli qui nous prive de bon nombre de MCs talentueux. Mais ne crachons pas dans la soupe, la qualité générale du morceau est incroyable, et surtout, l’accomplissement d’un tel projet nous montre que le rap a encore de beaux jours devant...
Klub des Loosers: les 10 ans de « Vive La Vie »...
posted by Pierre-Elie
On a fêté il y a peu les 10 ans d’un album assez surprenant, qui nous a introduit à un univers étrange, situé entre l’adolescence, la déprime, le sexe et Versailles. On parle du premier album du duo de rap français le plus caustique, le Klub des Loosers… 10 ans et pas une ride. Voilà le constat qui s’impose après la réécoute deVive La Vie. Un album qui oscille entre la déprime adolescente, pourtant teinté d’un cynisme et d’un nihiliste très adulte. Un album qui marque par ses instrus incroyablement complexes, des références poussées, et surtout par un ton caustique et désabusé. Sorti le 15 Novembre (donc bon anniversaire en retard!), le CD composé de 20 morceaux s’est distingué non seulement par sa durée, mais aussi par le personnage atypique de Fuzati, rappeur au flow mi-décalé mi-malsain, qui tire sur tout ce qui bouge et semble exorciser ses déboires d’ado Versaillais mal dans sa peau, aux punchlines acérées par des années de solitude. Et loin de se résumer aux traditionnels clichés « La vie c’est nul », on retrouve dans son univers quelque chose de différent, qui permet à tout le monde de se reconnaître dans Fuzati. Un constat qui s’exprime à son paroxysme sur le morceau Sous le Signe du V, composé avec Jean-Benoit Dunckel (la moitié de Air). On a tous connu des déboires dans la vie,et Fuzati réalise un coup de maître en les racontant comme si c’était la fin du monde, mais en nous rappelant aussi qu’il est « normal que le monde ne tourne pas rond, puisque chacun pense en être le centre ». C’est cette capacité à passer de l’intime au général, couplé à un grand talent de beatmaker, qui rend le Klub Des Loosers aussi atypique. D’autant que Fuzati prouve que...
Brodinski lâche une nouvelle mixtape pour Club 75...
posted by Pierre-Elie
On connaît l’amour de Brodinski pour les mixtapes, qu’il réalisie toujours avec soin et qualité, comme en témoignait The Purple Ride, qui mélangeait Chopped & Screwed, Dirty South, Acid House et Electro. Et bien l’exploit se réitère avec Blue Finessin’, une mixtape réalisée pour Club 75 (la marque d’habits du label Ed Banger, qui succède à Cool Cats). Mais cette fois-ci, pas d’envolées électro, on est face à du rap, uniquement du rap, de préférence bien brutal, aux prods qui sonnent très trap music. Et les amateurs de rap US s’extasieront devant les choix du DJ: Gucci Mane, OG Da Juiceman, Freddie Gibbs, Young Thug ou encore French Montana. En bref, on est une fois de plus face à une mixtape aboutie, qui parlera autant aux afficionados du bon Rap US qu’à ceux qui découvrent juste cette musique. A écouter sans aucune...
Schoolboy Q-Focus avant Oxymoron...
posted by Pierre-Elie
Le rap américain a le vent en poupe ces dernières années. Entre déceptions et réussites, on a vu émerger un pléthore de nouveaux talents, de nouveaux crews, et parmi ceux çi, le Black Hippy. Formé de Kendrick Lamar, Ab-Soul, Jay Rock et l’homme dont on va parler aujourd’hui, Schoolboy Q. Alors pourquoi? Parce que l’homme a été très productif en 2013, et s’apprête à lâcher son premier album (après une série de mixtapes dispo’ sur Datpiff), qui est très attendu par les aficionados. Un petit point pour vous poser le personnage, avant la chronique sur Oxymoron. Schoolboy Q est un rappeur de Los Angeles, qui, comme pas mal de rappeurs de la West Coast, a commencé dans la rue. Affilié aux Crips (un des deux gangs principaux aux States, avec les Bloods), le bonhomme vendait du crack et autres drogues dans la rue, ce qui, selon ses dires, lui a constitué un vécu et lui a donné des choses dont parler dans ses textes, qu’il commence à rapper dès 21 ans. Jonglant habilement avec les flows de ses principales inspirations- Nas, Biggie, Jay-Z et le Wu entre autres- il rejoint le label indépendant TDE (Top Dawg Entertainment) en 2008, et forme Black Hippy avec les membres suscités en 2009. Niveau musique, Schooboy ne chôme pas. Entre Setbacks en 2011 et la monstrueuse Habits and Contradictions en 2012, le rappeur commence à se faire un réel nom et à montrer à la face du monde son talent. Toutefois, c’est lors de collaborations avec A$ap Rocky que Q va réellement exploser. Trois feats monstrueux (« Hands on The Wheel- Habits and Contradictions, Brand New Guy- LiveLoveA$ap et PMW- Long.Live.A$ap), et une place acquise dans le cercle fermé des rappeurs. Entre un flow ravageur, des instrus novatrices produites...