Photographies sur le concert de Balthazar au Krakatoa....
Dead Soul // Ghost (L’Usine, Genève)...
posted by Pierre-Elie
Ghost, c’est un peu tout ce que j’aime. Du bon hard rock à l’ancienne, avec une ambiance occulte tantôt aérienne, tantôt pesante, qui cultive une aura de mystère depuis sa création, ses membres étant masqués ou grimés en live. Après avoir sorti un des meilleurs albums de 2015, Papa Emeritus III et ses musiciens – nommés les Nameless Ghoul- se sont lancés dans une grande tournée, avec une seule et unique date en Suisse programmée par PTR à l’Usine, accompagnés par Dead Soul, un groupe d’indus ‘assez étrange, mais qui sonne fort bien sur album. Même si l’ouverture des portes est à 20h, la peur panique de ne pas être bien placée compilée à mon habitude maladive d’avoir en permanence une demi-heure d’avance me fera arriver dès 19h00. Classique, mais l’attente est récompensée par la distribution d’une fort belle sérigraphie limitée pour les 15 premiers. Classe. La salle se remplit tranquillement alors que Dead Soul prend place sur scène. Les 3 musiciens commencent pile poil à l’heure, et envoie d’emblée des salves de synthés et de basses bien brutales (trop brutales?) dans le visage d’un public qui semble garder une grosse part de son énergie pour la tête d’affiche. La pop industrielle du groupe fait toutefois mouche, bien que très tranquille et calme, et l’alchimie sur scène est palpable. Bien que n’ayant joué qu’une grosse demi-heure, le groupe a tout de même eu le temps de donner un bel aperçu de ses expérimentations sonores, entre riffs de guitare noyés sous milles effets et synthés parfois très psychédéliques, avant de tirer sa révérence et de laisser la place à Ghost. Ghost est un groupe qui sait se faire attendre, et qui sait surtout poser une ambiance, et ce même durant la demi-heure d’attente. Des...
Asaf Avidan – Le Silo – 24 mars 2015...
posted by Julien
C’est un secret pour personne, Asaf Avidan a une voix fantastique, à chaque écoute aussi surprenante que la première. Une performance sublimée sur scène avec des musiciens qu’il semble fortement apprécier au vu des regards complices et des sourires échangés. Même si composer est un processus à la base purement égoïste pour Avidan, une nécessité – il ne s’en cache pas – sa musique prend tout son sens en live, dans l’échange qu’il produit avec le public : « Together we are making art ! » lance-t-il. Le partage est effectivement une notion que cet artiste connaît bien, n’hésitant pas à discuter pendant plusieurs minutes entre certaines chansons. Mardi c’est à quelques leçons de physique que le public a assisté, sous fond d’une recherche désespérée de liberté. L’homme n’est peut-être qu’une poussière dénué de libre arbitre, pour autant il suffit de croire en sa capacité d’agencer les choses… Et c’est bien de cette capacité que né l’art. Petit à petit la fosse se décontracte et se laisse absorber par l’univers d’Avidan, le set progresse vers des chansons plus dansantes et le temps file joliment. Mais le groupe est généreux, après une bonne heure de concert alternant le nouvel album avec ses anciennes compositions, Asaf revient d’abord seul jouant sa fameuse Reckoning Song sous des applaudissements unanimes. Quelques morceaux plus tard le groupe salue aisément son public, laisse la scène vide à nouveau et réapparaît deux/trois minutes plus tard alors que la salle tapait des pieds implorant une dernière douceur. « Ok one more song but you guys cannot sit down ! » et les gradins se levèrent instantanément. La grâce de monsieur Avidan emplie une nouvelle fois Le Silo, il semble tout aussi difficile pour l’artiste de se séparer de son public que...