Comme chaque année, votre mur Facebook ne manquera pas de vous rappeler à quel point 2016 fut une concentration de mauvaises choses : décès en pagaille, guerres, album de Renaud, ruptures amoureuses et trahisons électorales sont venus abattre le moral d’un monde toujours au plus bas. Nous, on ne le voit pas comme ça, et on préfère retenir la naissance du potentiel Bowie du technofolk, ce style ravageur qui fera danser la planète entière -enfin ce qu’il en reste- dans les nouvelles années 30, le mariage de Lucas Moura et 10 albums fantastiques qui confirment que, bien qu’on entende le contraire, nous vivons dans une période faste et pour la culture. C’est d’ailleurs sur ce dernier point qu’on a basé cet article. Pour le reste, démerdez-vous. Anderson .Paak – Malibu Artiste providentiel du début de l’année, Anderson .Paak a illuminé les charts hip-hop américains par sa fraicheur musicale. Proposant un r’n’b teinté de soul et de funk, le MC californien prend à contrepied l’omniprésence de l’électronique dans les productions hip-hop actuelles en imposant son liveband, The Free Nationals, comme une entité indissociable de son œuvre. Boosté par des productions de Madlib, Kaytranada ou encore FKi, Malibu s’installe comme une référence pour un hip-hop mainstream alternatif capable de brouiller les genres pour n’en tirer que le meilleur. Batteur d’origine, .Paak prend plaisir à alterner les casquettes et délivre un disque éclectique et joyeux qui le propulse parmi les valeurs sûres de la scène actuelle. Alkpote et Butter Bullets – Ténébreuse Musique Histoire magnifique que celle de la Ténébreuse Musique. Fusion impie entre Butter Bullets, groupe de rap composé de Sidi Sid et Dela, et Alkpote –qu’on ne présente plus-, l’entité Ténébreuse Musique était déjà connue des amateurs de bizarreries rapologiques au travers de...
Steven Wilson- Hand.Cannot.Erase...
posted by Pierre-Elie
S’il est un nom à retenir dans le rock progressif ces 10 dernières années, c’est bien celui de Steven Wilson. Leader du groupe Porcupine Tree, collaborateur et producteur sur les albums de groupes tels que Opeth, Pendulum ou Anathema, Steven Wilson s’est également illustré par des albums solos d’une grande qualité, à la fois beaux et profonds, dans lesquels il développe des thèmes teintés d’ésotérisme et de nostalgie. Hand.Cannot.Erase, son nouvel album, suit cet univers si cher à l’artiste, nous invitant cette fois ci à un voyage avec une ligne directrice autour d’un personnage central à l’album. L’album s’ouvre avec le morceau First Regret, dont le piano soutenu par des percussions très typées « musique électronique » réalise un prélude parfait au morceau suivant, 3 Years Older. Les riffs de guitares, le mellotron, le piano, la basse… tout rappelle la patte sonore classique de Steven Wilson, et on sa voix si particulière ravit toujours autant. Entre passages planants à la guitare acoustique, solos de mellotrons, lignes de basses puissantes et riffs acérés de guitare, Steven Wilson parvient à captiver l’auditeur durant ces 10 minutes que dure le morceau. Vient ensuite Hand Cannot Erase, sur lequel on assiste au retour de cette vibe électro-pop qui surprendra les fans de la première heure. Toutefois, passé l’introduction du morceau, les instruments reprennent la part belle, avec une ligne de synthé qui compose la structure du morceau et sur laquelle viennent se greffer les autres instruments. Perfect Life, dont la structure est cette fois-ci clairement d’inspiration electro-slowtempo, introduit la voix de la chanteuse Ninet Tayeb en conteuse d’histoire, et repose principalement sur des voix et du chant clair. Pas de guitares, tout n’est sur ce morceau que synthés en strates et assemblages de snares et de kicks. Steven Wilson démontre...