Métal en fusion.

Ca y est, c’est l’été, les oiseaux chantent, le soleil brille, et les festivals approchent. Vous vous voyez déjà, hurlant comme un fou les paroles de vos chansons favorites, super loin de la scène parce que vos amis n’ont pas voulu se lever plus tôt pour être tout devant, mais vous vous en fichez, parce que vous avez vu votre groupe favori en live, et ça, c’est prestige!
D’ailleurs, en regardant les progra’, quelque chose a attiré mon oeil: la résurrection du METAL dans les festoches. Et oui, outre les classiques Sonisphere et Hellfest (qui ont des affiches de grand malade, soit dit en passant), le genre s’autorise un gros retour sur les scènes européennes, pour le plus grand bonheur des addicts. Et d’ailleurs, le retour ne se fait pas que sur scène, mais aussi sur disque, avec des sorties d’exceptions.

Alors au vu de tout ce qui est arrivé, tout ce qui a été annoncé, et tout ce qui va sortir, je me suis dit qu’un petit dossier métal serait le bienvenu, en ces temps troublés où la guitare est délaissée au profit des platines, et ou des capacités vocales talentueuses sont remplacées par des utilisations abusives de vocodeur.

Historique d’un genre négligé:

Bon, on va faire simple et concis, le métal ne se résume en aucun cas à des mecs qui hurlent avec des guitares saccadées. Non. Le métal, c’est un genre subtil, qui peut parler à tous pour peu qu’on l’appréhende sans idées reçues. Au départ musique de rebelles et de délinquant, le genre a connu ces lettres de noblesse avec des groupes tels que Black Sabbath, Iron Maiden, ou encore les célèbres et adulés Metallica. Bon, plus récemment, on écoutes plutôt les dérivés du genre, le hard rock ou le punk rock. Le métal, c’est une grande famille très conviviale qui touche un peu tout le monde, la preuve: tout le monde ou presque a entendu parler d’AC/DC ou de Metallica sans pour autant avoir forcément écouté (ce qui est un sacrilège en soi, mais passons.)

Symbole de toute une génération de révoltés, le Metal a eu u impact non négligeable sur toute une génération de chevelus adeptes de blousons en jeans patchés et de bière. Voilà pour le cliché basique du métalleux. Mais si l’on gratte sous cette vision fort peu flatteuse, on est face à l’un des publics les plus tolérants du monde, capable d’une grande ouverture d’esprit, et qui a permit au genre de prendre des directions variés et diverses, directions que je vais présenter à travers deux sorties d’albums qui m’ont grandement marquées.

13- Black Sabbath, le retour du heavy Metal.

Alors, Black Sabbath, c’est un peu le papa du genre. Le groupe qui a a peu près tout fait, et chez qui on retrouve tout: guitares aux riffs puissants, paroles provocatrices (Fairies Wear Boots, morceau hilarant et véritable insulte aux skinheads) à la gloire du seigneur des Ténèbres, et surtout personnages hauts en couleurs… et complètement défoncés!
Petite histoire du groupe: formé en 1968 par un chanteur légèrement dérangé suite à un boulot dans un abbatoir (Ozzy Osbourne, autoproclamé Prince of Darkness) et un guitariste amputé du bout de deux doigts (Tony Iommi,), ce groupe de Birmingham a quasiment tout inventé, comme dit précédemment. De leurs albums ont jailli les morceaux les plus célébrés par les aficionados (n’importe quel métalleux digne de ce nom respecte l’impressionnante technique de Tony Iommi sur le morceau Black Sabbath), ainsi qu’une ligne directrice que de nombreux groupes ont détournés, en jouant plus vite, plus fort, plus technique ou mieux.
Bref, le groupe a connu plusieurs périodes:Ozzy Osbourne, après s’être fait virer, se fait remplacer par RONNIE JAMES DIO (loué soit son nom), qui a fait de ce signe le symbole de rassemblement de tous les métalleux du monde. De son coté, Ozz’ se lance en solo avec des albums qui sont également des pièces maîtresses de l’histoire du métal, mais aucune nouvelle d’un potentiel retour de Black Sabbath en tant que groupe en studio.
Jusqu’à ce jour où, après de nombreuses rumeurs confirmées par les membres de groupe, la nouvelle tombe. Le 13 Janvier 2013, Le Sabbath Noir annonce son retour en studio, et lâche dans la foulée le nom d’un album: 13.

Alors oui, vous me direz, quel réel intérêt ça a? Le groupe s’était séparé, et puis de nombreuses formations en sont sorties, qu’on a pu voir en live au 4 coins du monde, et Ozzy Osbourne est devenu un gros toxico depuis. Ce à quoi je vous réponds: Black Sabbath. Sérieusement, ce groupe est mythique à tous les points, les frasques d’Ozzy n’y sont d’ailleurs pas pour rien, et en plus, les premiers singles annoncent clairement quelque chose de très très lourd! Écoutez God Is dead, et après venez me dire quel groupe aurait pu produire un tel morceau après tant d’années de séparation!

Après l’attente d’un album produit par deux robots biens connus, voilà clairement ce qui avait toute mon attention, que j’ai attendu avec grande impatience, et qui ne m’a pas déçu!. À noter que l’album est produit par le surproducteur Rick Rubin. Tout est dit!

  • Artiste: Black Sabbath
  • Album: 13
  • Genre: Heavy Metal
  • Sortie: 10 Juin 2013

 

Super Collider- Megadeth: C’est puissant, c’est Trash.

Le Trash Metal, ca se résume facilement: 4 groupes. Metallica, Anthrax, Slayer et Megadeth. Alors oui, il y a bien d’autres groupes du genre, mais ce sont eux qui l’ont popularisé. En particulier Metallica et Megadeth.

Pour l’historique rapide, les deux groupes on étés pendant longtemps rivaux; en effet, Dave Mustaine (fondateur de Megadeth) est l’ancien guitariste de Metallica, viré du groupe suite à une sombre histoire mêlant drogues et bagarres. Frustré, Dave fonda alors l’un des groupes les plus célébrés de l’histoire du Metal: Megadeth, né en 1983 dans le seul et unique objectif de faire de la concurrence à Metallica. Même si l’intention est on ne peut plus douteuse, le pari est réussi: les deux groupes sont constamment comparés dans la presse, les piques assassines fusent durant les interviews, et les foules se déchainent lors des concerts.
Malgré quelques soucis internes et des accusations « d’appel au suicide et à la violence » provoquées suite à une fusillade dans un collège (la chanson incriminée, À tout le monde, est d’ailleurs un hit du groupe), le groupe ne s’essouffle que très peu, et le rythme de sortie des albums reste assez exceptionnel: le dernier en date est sorti en 2011.

Même si l’annonce d’un nouvel album n’était pas aussi surprenante que celle de Black Sabbath, retrouver sur album la fougue du pur-sang Megadeth est toujours agréable. Et quel album! Un jeu de guitare très rapide (Kingmaker), des riffs accrocheurs, des solos techniques (Off The Edge), bref, tout ce que l’on peut attendre d’un bon album de métal. Une preuve de plus, s’il en fallait vraiment, que le genre a toujours du jus sous la pédale.

  • Artiste: Megadeth
  • Album: Super Collider
  • Genre: Trash Metal/Speed Metal
  • Sortie: 3 Juin 2013

Au passage, j’ai rapidement évoqué Metallica, donc pour les fans des Four Horsemen, un album a été annoncé pour 2014, après le tournage d’un film sur le groupe. Affaire à suivre, donc.

En conclusion, voilà deux albums qui, non contents d’êtres bons, voire excellents pour 13, redonnent ses lettres de noblesse au métal, et rappellent à tous les sceptiques que si le temps passe, la magie reste la même dans les « vieux » groupes de musique, pour le plus grand bonheur des aficionados du genre!