Introduction à Bankrupt! – Phoenix

Phoenix - Bankrupt! (Pochette)Il y a quelques semaines de cela, Sam m’a parlé de Phoenix, et il s’avère que je suis tombé amoureux très rapidement. Et là vous allez me dire “Attends gars, tu viens de découvrir Phoenix?” qu’est-ce que vous voulez que je vous dise, fouettez-moi, allez-y, mais moi je vous fais pas suer à longueur de journée avec M83, ok ?

Bref,  Phoenix c’est 4 français qui sortent leur premier album United en mai 2000 avec déjà quelques petites bombes. “Un groupe d’Indie pop” selon Wikipédia, “mélangeant des influences riches et variées (soft rock, hip-hop, musiques classiques, électroniques…)”, enfin tout ce que j’aime. J’écris donc cette petite chronique pour vous donner envie de découvrir ce groupe qui va bientôt sortir son 5ème album Bankrupt! sachant que le dernier qui remonte à 2009 est une petite merveille ! (Et je pèse mes mots).

Je n’ai pas assez écouté les 3 premiers albums pour faire un véritable débrief mais je vais essayer de vous donner mes impressions sur chacun en proposant mes coups de coeur.

Le premier album – United – me semble sympathique à écouter, trois titres se détachent vraisemblablement du lot, leurs deux tubes : Too Young, If I Ever Feel Better, mais surtout Honeymoon qui est mon immense surprise, comment est-je fais pour vivre 13 ans dans l’ignorance de ce titre ? Si vous n’avez pas encore écouté cette douce balade aux surfaces synthétisées, menée par la voix langoureuse de Thomas Mars et d’une mélodieuse guitare; le voici.

 

On a donc un premier album plein d’espoir, aux tendances pop, qui reste assez varié. Le deuxième album – Alphabtical – est sûrement moins « frais » mais sonne tout de même bien. Certes, il manque peut être ces grandes lignes de synthé tant appréciées sur des titres comme Honeymoon mais on retrouve le talent des 4 jeunes, avec des titres assez divers qui restent assez pop . On peut y retrouver une deuxième balade Love For Grated qui est malheureusement indisponible sur youtube et apparemment Deezer propose pas de partager une track donc allez fouiller dans l’album Phoenix Live. 30 Days Ago.

It’s Never Been Like, sortie en 2006, continue  sur les traces d’Alphabetical, un album assez bon qui n’est pas encore complet. Je donnerais donc le même reproche que le précédent, il manque une symbiose de groupe, on a pas encore l’impression que tous les membres donnent de leur mieux. Par exemple, North, un titre musicalement excellent, me laisse un peu sur ma faim, ou est passé Thomas ?

Et le meilleur pour la fin, WolfGang Amadeus Phoenix sortie en 2009 est un véritable coup de coeur, il est parfait. Chacune des 10 chansons présentes sur cet opus dispose de son propre charme. Une entrée pleine d’énergie avec Lisztomania, un riff qui donne le ton ! C’est bon, ça sent déjà la fraîcheur new yorkaise, vous déambulez sur le 7th… Do let do let do let JUGULATE do let do let … 1901 continue sur cette lancée musclée, ça fait partie des titres qui fonctionnent bien en concert, un riff pas trop compliqué avec un couplet classique et un refrain qui envoie bien. Ambiance un peu plus tranquille sur Fences, même parfaitement posée. Avec ses délicates notes, ce morceau vous relax et vous donne la bonne humeur matinale ! Vient ensuite un double titre Love Like A Sunset Part I / II qui offre une première partie instrumentale  transitant petit à petit une légère dose de basse dans une atmosphère encore gravitationnelle. La deuxième partie apporte une guitare très épurée accompagnée de Thomas. Il me semble d’ailleurs que cette track a été utilisée dans une pub de Nikon. Vient ensuite Rome, sûrement celle qui m’a le plus frappé dans cet album, le rythme déjà est bien frais, l’ambiance est idéale, et puis deux montée avec une excellente relance pour une seule chanson, c’est parfait. Je me vois déjà à Musilac à sauter et chanter en cœur Rome, Rome, Rome, Rome, Rome, Rome, Rome, Rome ! Enfin, arrive à la suite Countdown, un titre qui retient son synthé jusqu’à la fin pour balancer un riff bien délire. Puis vient pour moi la deuxième bombe : Girlfriend ! Une entrée crescendo, petite redescende, couplet … Et c‘est reparti pour l’envol ! Ça me fait penser à un Kids des MGMT. L’album se finit sur un morceau qui ne paye pas de mine sur ses deux premières minutes et qui s’emballent sur une parfaite ascension de clôture, Armistice.

Ce 4ème album est anisi pour moi une pépite et j’espère que le tant attendu Bankrupt! sera à la hauteur. Rappelons-le, Phoenix est en tête d’affiche du 2ème jour du festival Coachella – qui fait partie des plus gros festival mondiaux. On se retrouve dans quelques mois.