Début avril, notre belle équipe a eu la grande idée de créer les LastWeekMust, des playlists hebdomadaires recensant les différents coups de cœurs à chaud de chaque membre de notre groupe. Bien nous en a pris de démarrer à cette période tant le mois fut faste sur tous les fronts ! Si vous souhaitez suivre cela bien régulièrement, rendez-vous sur notre page Facebook en fin de semaine. Du côté de ce site, nous recenseront les sélections de manière mensuelle en playlist Youtube. On ne retrouvera, certes, pas l’intégralité des coups de cœurs, certains étant protégés par les gros bras de l’industrie ou bien tout simplement indisponible sur la plateforme que nous avons choisie. Tant pis pour vous ! Fatalement, un style doit se démarquer des autres par sa qualité et sa quantité. La scène rap, qu’elle soit belge, française, anglaise ou américaine, impressionne toujours plus et s’impose comme la plus créative et variée de notre époque. Passés les buzzs générés par les sorties folles de Kendrick Lamar et de Damso, on notera les deux premiers albums solos de J.I.D et Playboi Carti, deux projets encourageants. Comme à leur habitude les cousins de SuicidesBoys occupent la matrice et nous délivrent un banger efficace accompagné d’un Maxo Kream déchaîné. Égérie du drôle de crew Sesh, Bones a sortit un projet hymne à l’underground comme on l’aime. Toujours en Amérikkke, Joey Badass livre un album engagé qui donne de l’air au rap made in NYC. De l’autre coté de l’Atlantique, le vétéran grime Lethal Bizzle, épaulé par un Skepta en grande forme, nous pond un I Win au riddim ravageur et annonciateur d’un EP imminent. En France, le premier extrait du tout premier album de Lomepal ainsi que le second opus des bretons de Columbine sont les...
2016 en 12 mois
posted by Julien
Vous pensiez avoir définitivement fermé la porte à 2016, à ses hauts et ses bas et à toutes les passions qu’elle a déchaînées. De notre côté on a vécu une année pleine et pour ne pas que vous l’oubliez on vous propose avec le retard qu’il se doit une rétrospective de ce qui a agité nos oreilles et bien plus. Janvier : Bowie génie artistique jusque dans la mort L’immense David Bowie est mort trois jours après la sortie de son ultime album et livre un dernier clip filmé du haut de son lit de mort pour le titre Lazarus – « Look up Here, I’m in Heaven… ». Grand pincement au cœur, à l’écoute de Blackstar on rêvait de le voir dans une petite salle de spectacles entouré des musiciens avec lesquels il a enregistré à New York. Sacrée belle vie dédiée à l’expérimentation, aux collaborations mettant en avant des artistes devenus divinités. Bowie est l’un des quelques musiciens dont le nom figurera dans les livres d’Histoire bien longtemps. Février : Grande messe trance au Summum de Grenoble Hadra a marqué le mois de février en faisant danser les grenoblois jusqu’à midi dans un Summum rempli à ras bord. Resilience était le retour gagnant de l’association qui a traversé quelques mois difficiles avec la fin du festival à Lans en Vercors et la fin des soirées à Portieux, on y était et on a beaucoup apprécié. Mars : General Elektriks à La Belle Electrique Il n’y a pas à dire, le général était dans son élément deux mois après la sortie de son cinquième album studio “To Be a Stranger”. On a découvert un live bondissant avec le déhanché hypnotique quasi-sensuel du bassiste-claviériste, le style rockeur anglais “BCBG”...
2016 en 10 albums
posted by Sam
Comme chaque année, votre mur Facebook ne manquera pas de vous rappeler à quel point 2016 fut une concentration de mauvaises choses : décès en pagaille, guerres, album de Renaud, ruptures amoureuses et trahisons électorales sont venus abattre le moral d’un monde toujours au plus bas. Nous, on ne le voit pas comme ça, et on préfère retenir la naissance du potentiel Bowie du technofolk, ce style ravageur qui fera danser la planète entière -enfin ce qu’il en reste- dans les nouvelles années 30, le mariage de Lucas Moura et 10 albums fantastiques qui confirment que, bien qu’on entende le contraire, nous vivons dans une période faste et pour la culture. C’est d’ailleurs sur ce dernier point qu’on a basé cet article. Pour le reste, démerdez-vous. Anderson .Paak – Malibu Artiste providentiel du début de l’année, Anderson .Paak a illuminé les charts hip-hop américains par sa fraicheur musicale. Proposant un r’n’b teinté de soul et de funk, le MC californien prend à contrepied l’omniprésence de l’électronique dans les productions hip-hop actuelles en imposant son liveband, The Free Nationals, comme une entité indissociable de son œuvre. Boosté par des productions de Madlib, Kaytranada ou encore FKi, Malibu s’installe comme une référence pour un hip-hop mainstream alternatif capable de brouiller les genres pour n’en tirer que le meilleur. Batteur d’origine, .Paak prend plaisir à alterner les casquettes et délivre un disque éclectique et joyeux qui le propulse parmi les valeurs sûres de la scène actuelle. Alkpote et Butter Bullets – Ténébreuse Musique Histoire magnifique que celle de la Ténébreuse Musique. Fusion impie entre Butter Bullets, groupe de rap composé de Sidi Sid et Dela, et Alkpote –qu’on ne présente plus-, l’entité Ténébreuse Musique était déjà connue des amateurs de bizarreries rapologiques au travers de...
Retrospective 2015 [2/2] : la playlist du réveillon...
posted by Sam
Décembre, cet ultime mois qui voit revenir, année après année, deux éléments cruciaux pour tous les bons vivants : le Père Noël, sa hotte garnie de cadeaux, et les tops de l’équipe Little World Music, véritables anthologies qui peignent à merveille un paysage musical toujours plus riche et vaste. Après les classements, on a jugé bon de prendre un point de vue plus subjectif pour vous présenter les titres de 2015 aptes à s’insérer dans nos playlists du Jour de l’An. Comme chaque heure a son ambiance, et chaque ambiance a sa chanson, voici des idées de line-up pour votre réveillon. 21h01 – Début de soirée : bien sapés, le troupeau de mecs débarque. Les filles sont dans la salle de bain, alors c’est parti : manches de chemise relevées, l’enjaillement débute avec King Kunta et l’irrésistible basse funky de Thundercat. En 2015, l’année Kendrick Lamar, les fondamentaux s’appellent Egotrip et Groove. 22h02 – Les bonnes bières repérées au Cabaret Vert cet été tournent tranquillement pendant que les demoiselles arrivent. Petite pause fragile avec le joli Loud Places du copain Jamie XX, les 4min43 passent au ralenti, ton pote nordiste a même le temps de faire un petit cours de fermentation en initiant au passage les plus frileux. 23h36 – Bon là ça pue clairement l’été, pas loin de minuit, alors tu te remémores tes bons moments de l’année et tu passes forcément par tes festivals. « Rock en Seine non mais c’est un regroupement de bobos fans des Libertines à moitié tox », si tu veux, mais fais-moi voir un peu si tu danses aussi bien que le public devant DBFC ce samedi 29 août terriblement ensoleillé ! C’est soir, c’est Leave My Room ! 00h03 – Après une bonne demie-heure de son groovy, 2016 démarre avec le vieux copain moustachu Etienne De...
RETROSPECTIVE 2015 [1/2] : L’ANNÉE EN 10 ALBUMS...
posted by Sam
Décembre, cet ultime mois qui voir revenir, années après années, deux éléments cruciaux pour tous les bons vivants : le Père Noël, sa hotte garnie de cadeaux, et les tops de l’équipe Little World Music, véritables anthologies qui peignent à merveille un paysage musical toujours plus riche et vaste. En réalité, les tops LWM, c’est toujours un peu brouillon : quand un dub-addict fan de Stand High Patrol doit débattre avec un métalleux (suisse, en plus) fan de Ghost, on a du mal à mettre les arguments de l’un et de l’autre sur un même plan. Ces tops sont donc une ode à l’éclectisme, le seul endroit de l’univers où électronique, indie, hip-hop, hardcore et roots cohabitent en parfaite harmonie. Ce paysage s’est particulièrement vérifié en 2015. Année fournie en sorties, chaque genre à su s’imposer, tour à tour. Si tout débutait calmement, avec quelques pépites apparaissant de temps à autre (Archive, Bjork, Joey Badass), mars voyait les cadors du hip-hop us s’affronter les uns après les autres (Kendrick Lamar, Earl Sweatshirt, Tyler The Creator…). Les français n’étaient pas en reste, nous offrant de belles galettes tout au long de ces 12 mois. Néanmoins, c’est bien l’indé’ qui, une fois n’est pas coutume, s’en tire à merveille. On ne compte plus les grands albums du milieu, qu’ils soient français (Superpoze, Thylacine, Kid Wise, Hippocampe Fou) ou non (Beach House, Jamie XX, Howling). Si on ne retrouve que peu de premiers albums tout en haut de notre jukebox annuel, on se réjouit de tout le potentiel qui est arrivé jusqu’à nos oreilles en 2015, et qui rendra les années suivantes encore plus belles. A State of Mind – The Jade Amulet The Jade Amulet tel est le nom de la nouvelle quête que s’est lancée ASM en cette année 2015. Un album concept aux...
BO Avril 2015
posted by Sam
Seulement 4 mois après ses débuts, 2015 possède déjà plus de grandes perles que son prédécesseur. Avril n’échappe pas à la règle, et nous offre de belles pépites pour tous les gouts, que vous écoutiez de la pop, du rap français ou US, de l’electro posée ou expérimentale. Blur, le retour de la Britpop Voilà plusieurs années qu’un retour de Blur dans les bacs était envisageable. C’est à Hong Kong que la troupe à Damon Albarn a enregistré le successeur de l’excellent Think Tank. Après 13 longues années, voici donc The Magic Whip, album que la génération Britpop a longtemps languit. Les membres de Blur ont évolué depuis leurs précédents opus, particulièrement Damon, qui a n’a pas pris beaucoup de temps pour se reposer. Entre Gorillaz, ses projets solo, ses projets africains, ses productions, le britannique a accumulé les expériences, et s’en est servit pour créer ce nouvel album, qui se montre d’une grande variété dans sa production. On y retrouve des titres rappelant le Blur de la grande époque (Go Out, Lonesome Street), mais aussi d’autres inspirés par une atmosphère digne de Gorillaz (Thought Is Was A Spaceman, New World Towers). On est également pas loin du récent Everyday Robots de Damon. Sans nous inonder de tubes, Blur sort un album réussit qui montre tout le talent et l’expérience des britanniques. Superpoze, le petit devenu grand Promis à un bel avenir depuis ses débuts dans l’électronique, Superpoze n’a, bien qu’il soit encore jeune, pas précipité son entrée dans la cour des grands. Le ticket pour y enter, c’est un premier album réussit qui concrétise les promesses tenues par l’artiste. Superpoze est allé plus loin : en plus de sortir 8 titres d’une grande classe, le caennais apporte une pléiade d’éléments qu’on ne trouvait pas dans sa discographie, à commencer par une éducation...
BO Mars 2015
posted by Sam
On croyait bien connaître les giboulées de mars : une météo capricieuse, où l’hiver s’accroche désespérément à ce qui lui reste. Mais cette année, les giboulées se sont concentrées sur le monde de la musique, où un tonnerre d’albums s’est abattu sur l’ensemble des disquaires du monde. Voici quelques unes des plus grosses rafales du mois. Kendrick Lamar redonne au hip-hop ses lettres de noblesses Voilà un petit moment qu’on attendait le second long format de Kendrick Lamar, To Pimp A Butterfly. A l’image des puissants titres que le rappeur de Compton a delivré ces derniers mois (i et surtout l’incroyable The Blacker The Berry), cet album est une réussite totale, porteuse d’une originalité salvatrice pour le hip-hop moderne, noyé dans un surplus de productions électroniques. C’est d’ailleurs la production qui est la plus grande réussite de cet opus : Kendrick a réussit à créer un univers funk et soul, combinant les sonorités des premiers pas du hip-hop avec la qualité technique de 2015. En résulte des titres prêts à marquer au fer rouge ces prochaines années (King Kunta, Hood Politics). Earl Sweatshirt revient vite et fort Seulement une semaine après l’ouragan Kendrick Lamar, c’est Earl Sweatshirt (ou plutôt son label) qui débarque avec un album surprise, I Don’t Like Shit, I Don’t Go Outside. Et à l’image de son titre, cet album possède un fort pouvoir schizophrénique. Hanté par un beat lourd et des synthés déstructurés, le membre de Odd Future délivre un flow lent maîtrisé à la perfection. Moins de deux ans après l’immense Doris, Earl réussit à nouveau ce test, même si on peut lui reprocher la courte durée de l’album (moins de 30 minutes !), et donc un léger manque de variété au niveau des ambiances. Mais l’on tient quand même une belle réussite, qui confirme que le mois de mars 2015 restera gravé dans l’histoire du hip-hop....
BO Fevrier 2015
posted by Sam
Après un mois de janvier de folie, les sorties musicales se sont faites plus discrètes. Il faut donc fouiller un peu plus, mais on trouve toujours des pépites, même en février. Badbadnotgood & Ghostface Killah retournent à leurs premiers amours On le sait depuis un certain moment, le trio Badbadnotgood aime tourné son jazz en hip-hop (avec MF Doom, Tyler the Creator et bien d’autres). On sait aussi que Ghostface Killah aime ce que le jazz a pu offrir à son hip-hop. C’est ce qui a motivé Sour Soul, l’album sortir de l’esprit de cette rencontre artistique de luxe. Le projet rend hommage à l’atmosphère qui entourait les 70s, quand le jazz s’apprêtait à laisser une place au hip-hop. En résulte un album hip-hop complètement novateur qui fait du bien à un style noyé sous les prods électroniques. Ghostface se dote d’un live band assez destructeur, ou Badbadnotgood a trouvé un MC ravageur. Rone joue aux petits monstres Trois ans après le fantastique Tohu Bohu, le sorcier Rone revient dans les bacs avec Creatures. L’occasion pour le français de créer de nouvelles ambiances autour de ce projet, qu’il a vu plus sombre et plus varié. En témoignent les featuring avec des chanteurs pop (François Mary et Daho) et ses collaborations avec des musiciens d’horizons très variés. Et dans ce tas d’idées excentriques, chacun y trouve sa place : la guitare de Bryce Dessner (The National) donne une touche plus psyché, la contre-basse de Gaspard Claus donne toute sa noirceur au terrible Freaks… Moins tubesque que son prédécesseur, Creatures reste tout de même un bel album, et surtout un projet aboutit qui fait belle figure dans la massive discographie de Rone. Juan Atkins et les autres légendes de Détroit sont éternelles Père cofondateur de la techno de Détroit, Juan Atkins ressuscite son projet Model 500 le temps d’un nouvel album. Désormais devenu...
BO Janvier 2015
posted by Sam
Nouvelle année, nouvelles résolutions ! Désormais, chaque mois se verra attribué son best of, ou sa bande originale, comme vous le voulez. Après avoir été les derniers à tirer un bilan de 2014, nous voilà les premiers à parler de 2015 au passé. Retour, en 5 piliers, sur un mois de janvier très musclé. Björk, tout va très vite On s’y attendait : on va parler de Björk en 2015. Annoncée dans des festivals américains au printemps, la belle islandaise en a profité pour annoncer un nouvel album, Après l’hyper-créatif mais mitigé Biophilia, c’est donc Vulnicura qui complète la magnifique discographie de Björk. Annoncé pour mars, l’album sort finalement dans l’urgence à la suite d’un malencontreux leak qui vient pourrir toute la promotion du disque. Épaulée par Arca (producteur pour Kanye West, FKA Twigs…) et le mystérieux The Haxan Cloak, Björk livre un album poignant, porteur d’une profonde tristesse amoureuse. Vulnicura est un déchaînement intense de sentiments que personne d’autres ne peut si bien reproduire. Aphex Twin rattrape le temps perdu Après avoir brisé un silence radio long de 13 ans avec l’excellent Syro en septembre dernier, le génie de l’IDM a sortit un EP aux allures d’album (13 titres), baptisé Computer Controlled Acoustic Instruments pt 2. Blindé de percus et de piano joués par des robots programmés en amont, l’EP démontre une fois de plus qu’Aphex Twin est un expérimentateur génial, réussissant où qu’il aille. Et ce n’est pas tout : un mystérieux compte Soundcloud a mis a disposition 110 morceaux qui s’avèrent être des extraits de l’immense disque dur qui trône chez l’anglais. En plus d’un EP maîtrisé, on a donc également plus de 4 heures d’expérimentations en tout genre produites ces dernières années. Et c’est gratuit ! Inépuisables Archive Seulement 8 mois après la sortie de Axiom, qui s’est vu accompagné d’un film, le...