Best of summer lives, part 2/2

Qui dit été dit festival, et qui dit festival dit Little World Music. Pour cette première quinzaine de juillet, on a couvert quelques festivals, et vécus des concerts plus ou moins formidables. On poursuit notre top 10 avec les 5 meilleurs concerts.

 

5 – Les magiciens de Tame ImpalaTame Impala

Le groupe australien joue tôt, trop tôt pour le couché de soleil. Dommage, car il n’existe pas meilleure ambiance pour écouter le rock psychédélique de Tame Impala. Truffant d’effets leur guitares et voix, on écoute un déluge de sons riches et colorés. Reprenant avec fidélité les extraits de leur deux premiers albums, les australiens livrent une performance sans faille. En face des musiciens, les yeux sont fermés, les corps se balancent au rythme du son , beaucoup de sourires de plaisir s’affichent sur les visages. Tame Impala nous fait voyager loin. Tame Impala nous rend heureux.

 

4 – Phoenix, franc succèsPhoenix

On a vu Phoenix deux fois, pour leur deux premières dates françaises. Reprenant avec beaucoup d’énergie leur discographie, particulièrement les deux derniers albums, qui ont fait éclore le groupe aux yeux du monde, les versaillais transportent leur public dans leur univers joyeux, décontracté et optimiste. Avalanche de tubes repris plus ou moins bien par la foule, fontaine de faux billets sur le bien nommé Bankrupt, slam géant de Thomas Mars sur le final… Très peu de temps mort pendant 1h30. Au final, on en ressort tout émoussé, parfois heureux d’avoir touché les fesses de Mars durant son bain de foule, des airs de chansons plein la tête. Phoenix est largement à la hauteur de son succès.

 

3 – Boys Noize, K-O first roundBoys Noize

Jouant son set sur un énorme crâne, l’allemand n’attendra pas longtemps pour transformer la fosse en une fourmilière avide de pogos, chose assez rare avec ce genre de musique. « Ça kicke grave », comme on peut entendre. Chaque drop est plus fort qu’un autre, quelques versions live des sons joués sortent bien du lot. Le berlinois nous joue pas mal de son dernier album, le mitigé Out of the Black, ainsi que quelques surprises comme des remixes ou bien des extraits de ses collaborations avec Erol Alkan. On regrettera que les deux premiers albums soient peu joués. Mais Boys Noize nous aura mis un bon coup de massue sur la tête, et c’est tout ce qu’on lui demander.

 

2 – Jamiroquai, funk’s not deadJamiroquai

La bande à Jay Kay a ce truc pour faire danser les foules, plus que les autres groupes. Vu deux fois en 9 jours, le phénomène est indiscutable, même s’il était plus perceptible aux Eurockéennes qu’à Musilac (on mettra ça sur le dos d’une fatigue pesante à Musilac, pour gracier la foule). Un concert de Jamiroquai est généreux, boosté de tubes dansants et d’attentions envers le public. Jay Kay, en bon leader, assure le show en gratifiant de courts mais récurrents pas de danses dont seul lui à la secret. De grosses performances à la guitare, à la basse et aux percus assurent définitivement un concert qui débordera facilement sur les horaires prévues (un gros rappel aux Eurocks fera duré le concert pas loin de 30 minutes de plus que prévu).

 

1 – Gesaffelstein, la violence soignéeGesaffelstein

Celui qu’on voit comme le prince de la techno française nous offre un set ultra calculé, où rien n’est laissé au hasard. La scène est on peu plus sobre, et intimidante. Le bonhomme, costard vêtu, surplombe une table en marbre noir, et devance un socle d’église. Sa musique est sombre, violente, angoissante. Le beat rapide rythme des petits mais secs headbangs, garants d’un mal de crane le lendemain. Gesaffelstein explore son répertoire pendant 75 bonnes minutes. On a le droit à quelques remixes, comme celle pour The Hacker ou bien Boys Noize et Erol Alkan. Si bien la plupart du set est constitué de morceaux propres à l’artiste, on retiendra quelques exclusivités, très certainement présentes sur un album prévu pour octobre. Quelques surprises ponctuent également le live, comme un mashup de Viol avec Intergalactic des Beastie Boys, ou bien un extrait d’une version demo de Send It Up, tout nouveau titre de Kanye West produit par Gesaffelstein. On ressort du live lessivés, des flashs dans la tête, et une grosse désorientation nous prend quand on se retrouve pas loin des barrières, de la boue et des gobelets écrasés à nos pieds.

 

Retrouvez la première partie de ce classement par ici.