Best of summer lives, part 1/2

Qui dit été dit festival, et qui dit festival dit Little World Music. Pour cette première quinzaine de juillet, on a couvert quelques festivals, et vécus des concerts plus ou moins formidables. Voici une première moitié du top 10.

 

10 – Alt-J, le triangle parfaitAlt-J

Une parfaite communion entre le groupe, le public et le paysage nous offre un concert unique. Sur la scène de la plage des Eurockéennes, c’est en regardant un magnifique couché de soleil les pieds dans le sable que le public écoute Alt-J réciter son unique album. Les chansons sont bien connues par tout le monde, les performances musicales bien réglées. La seule remarque à faire concerne la basse, trop violente au milieu du set, et qui faisait mal au ventre. On excusera cette sur-exploitation par l’importance qu’ont les basses dans la musique d’Alt-J.

 

9 – Vampire Weekend, rock optimisteVampire Weekend

Les 4 new-yorkais nous présente une scène à peu près à l’image de leur musique. Soignée, riche et colorée. Peut-être trop, même. Toujours est-il que sur scène, le quatuor se débrouille, en dépassant la formation classique : ils savent jouer du vocoding, du sampler. La musique de Vampire Weekend possède des influences nombreuses et variées. Celles-ci se ressentent sur scène, et cela porte ses fruits. La foule est heureuse, détendue. La bande à Erza Koenig nous joue pas mal de leur excellent dernier album, en glissant le meilleur des deux précédents opus. Un concert léger, mais très bien maîtrisé. On regrettera une formation peu entreprenante vis à vis de son public. Mais l’essentiel est ailleurs.

 

8 – Gary Clark Jr, Hendrix moderneGary Clark Jr

Belle année pour Gary. Après avoir joué à l’investiture d’Obama, ouvert les Stones à Wembley, le jeune américain est passé nous donner notre leçon de guitare. Sa musique, sa voix, font penser aux Black Keys. Mais là où Gary se détache, c’est guitare en main. Capable de faire de géniaux solos de plus de 5 minutes, l’américain lance des étoiles dans les yeux des curieux spectateurs passés par là. Et faire ça à 16h, sous le cagnard, en ouverture de 4 jours de concerts, c’était pas gagné. Respect.

 

7 – Jackson and his Computer Band, la nouvelle étoileJackson

C’est vêtu d’une combinaison d’astronaute que le français entre en scène. Très discret, peu connu, mais extrêmement talentueux. Entouré d’une armée de machines formant une scène très esthétique (entre 5 et 10 synthés, et il reste plein d’autres choses), Jackson nous offre pendant une heure une démonstration de maîtrise de son electro, complètement différent de tout ce qu’on peut entendre autre part. Le blondinet nous a bombardé la tête d’une bonne partie de son futur albumGlow, à paraître à la rentrée. Nous, on sera dans les stores à ce moment là.

 

6 – Blur, retour tubesqueBlur

Blur était la grande tête d’affiche des Eurockéennes, et en exclusivité française. Un retour en force, 18 ans jour pour jour après le premier passage du quatuor anglais sur cette même scène. Le concert ressemble à un best of, débuté par Girls & Boys et conclut avec Song 2. Malgré cela, on regrettera un petit passage à vide de l’ambiance dans la foule, certainement juste impatiente de crier « Woowoo » sur Song 2. Un peu dommage, car Damon Albarn y va de bon cœur, quitte à porter des lunettes à paillettes kitsch demandés à un fan dévoué, et à soulever un cochon gonflable. Les autres membres du groupes n’ont rien perdu non plus, et livrent de très belles performances. Blur est prêt à redécoller.

 

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