PNL – Le Monde Chico

Une fois n’est pas commune, on parlera rap francais sur Little World Music. Un sujet trop rarement abordé sur ce site, manquement qu’on tendra a rattraper avec le temps. Pour preuve de ces belles paroles, on parlera d’une sortie- et pas des moindres- qui marque au fer rouge cette année: le premier album de PNL, Le Monde Chico.

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PNL c’est un peu comme une rafale dans le dos, ca semble sortir de nulle part alors que tous les signes annonciateurs étaient là: une hype grandissante sur les réseaux sociaux, une bonne centaine d’articles depuis la sortie de QLF, le premier EP, articles qui s’efforcent plus ou moins bien de parler du  « phénomène PNL ». PNL, c’est Ademo et Nos, deux frères des Tarterêts, qui raconte sous autotune leur vie et leurs déboires

Alors certes, il est justifié de parler de phénomène. Depuis Que La Famille en effet, le duo des Tarterêts a parcouru un long chemin, dans Paris, dans l’Hexagone, et même en Espagne ou en Italie. Alliant à une réalisation visuelle des plus classieuse un univers dur, fait de ventes de drogue, de rancunes, de références à Scarface et d’un certain client Hervé, PNL a apporté un vent nouveau.  Si QLF avait suscité l’émoi et la surprise, on a eu le temps de se préparer à Le Monde Chico, car la formule est simple: de l’autotune, des instrus aériennes et pesantes à la fois, et des punchlines qui claquent, entre colère et humour noir. Le Monde Chico, c’est la réussite quasi-parfaite d’une recette qui marche, et dont seuls les deux frères connaissent la formule.

De la plage au terrain, PNL a trainé ses basques un peu partout, même sur les lieux de tournage de Gomorra, à La Scampia. En résultent des récits tantôt revanchards, tantôt touchants, chroniques sans concession d’une vie de vendeur de drogue, dont la seule porte vers la lumière semble être le prochain kilo à écouler. « Lundi, je vends/Mardi, je vends/ Mercredi, je vends/ Jeudi, pénurie! » comme le rappe Ademo. Quand le bénéf est fait, direction l’Espagne, ou Miami, mais la réalité rattrape vite, et même sous les palmiers, le groupe se rappelle avoir « […]bibi, 7/7, tout l’hiver sur Paname ». Tout ca pour la famille. Que la mif, tout pour eux. Un lien indéfectible, car la couronne sera posée sur la tête du petit frère.

Comme Tony dans Scarface, les deux frères veulent ce qui leur revient de droit: Le monde, chico. Et il leur appartient un peu plus. Désormais, le groupe est dans toutes les villes, toutes les rues, et des Tarterêts à Alicante, l’esprit PNL s’étend un peu plus à chaque heure qui passe. Le Monde Chico, c’est un condensé de vécu et d’honnêteté, orchestré de main de maître par un duo qui rien ne pourrait arrêter. « Je vis, j’meurs avec mes frères ». Pour certains, c’est l’avènement d’un nouveau genre. Pour d’autres, une parodie de rappeurs. Restent ceux qui regardent tranquillement PNL survoler le rap dans sa soucoupe.

PNL-SIMBA