Interview – Set & Match (Eurocks 2015)

Entre la sortie de son premier album, ses multiples EPs et sa tournée au Maghreb, le groupe de rap montpellierain Set&Match s’est offert un début d’année plutôt mouvementé. On a eu la chance de les capter pour une interview le lendemain de leur passage remarqué sur La Plage des Eurockéennes. Ambiance.

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Salut Set&Match, comment ca se passe ces Eurocks?

Faktiss: Bah écoute très bien, aujourd’hui on est un peu en vacances, on a joué hier sur la scène de la Plage avec Sianna et Georgio, et c’était un très très bon concert, les gens étaient très réceptifs, très bonne ambiance… Parfait!

En studio ou en live, vous avez toujours votre petite signature, un coté propre et carré. Est-ce que sur scène, en live, en festival, vous amenez aussi un coté un peu plus chill, pour coller à l’ambiance?

F: c’est pas exactement la même manière de reproduire la musique, on va avoir une approche un peu différente, ça ne sera pas la même écoute. Quand tu écoutes un CD, tu peux être chez toi, en soirée, en club, etc.. Mais en concert tu as un public devant toi, des MCs… En tant qu’artiste tu dois envoyer, les gens sont là pour s’amuser, donc tu dois leur faire plaisir. Après sur scène on a notre scénographie, on fait notre taff! On déborde un peu, mais toujours dans le bon sens, pour aller dans le délire avec le public.

Depuis Tudo Bem à la sortie de votre album, il y a eu un petit laps de temps. Il s’est passé quoi de votre coté?

F: Entre temps on a beaucoup tourné, on s’est jamais vraiment arrêté de tourner. On a aussi pris le temps de préparer notre album, de faire une pause aussi, mais surtout de tourner. C’est ça qui nous fait bouffer c’est clair, puis c’est aussi ce qu’on aime! On aime la scène, on a pris vraiment beaucoup goût à se retrouver sur scène.

Vous avez un esprit vraiment ride et chill dans votre musique, et les Eurocks sont un festival très éclectique en matière de styles. Vous vous retrouvez dans cette ambiance, ca vous correspond?

Bunk: Ca nous correspond, et d’un autre coté les programmateurs reconnaissent dans notre musique un bon crossover de quelques styles, du coup ça leur permet de nous glisser dans la prog’. Mais c’est à l’image du rap actuel ce soir on va passer de ILoveMakonnen à Rae Sremmurd, ce sont des styles différents mais qui se rejoignent, ca a beau être différent il y a une ressemblance.

Du coup, en ambiance festival, vous êtes dans quel état d’esprit par rapport au live classique?

B: Festival c’est bourrin quand même, il faut drainer les gens, les catcher, ils vont pas forcément écouter les paroles en détail, il faut une grosse énergie… Faut être puissant sur scène. Alors qu’en live c’est plus nos connaisseurs qui viennent, ils sont chauds, ils répètent les paroles, ils chantent les paroles, même si hier sur le morceau Kush les gens répondaient vraiment aux paroles, en live c’est sur tous les morceaux. Donc moi j’ai tendance à préférer le live, les salles, mais en festival y’a ce coté un peu « on envoie tout ce qui nous reste »! Un coté défouloir, grand espace, beaucoup plus spectacle.

Vous apportez un gros soin aux visuels, à la réal’ des clips…

B: Ouais, c’est moi qui chapeaute la réalisation des clips, je les réalise seul ou en binôme, avec mon collègue David. On collabore aussi avec Valentin Petit, assez souvent… Voilà, mais c’est vrai qu’on maîtrise notre image, sur Quoi de Neuf, ou plus récemment sur On dirait le Sud… Mais dans tous les cas, avoir des moyens c’est pas avoir une idée. L’argent c’est pas une idée; d’abord t’as une idée, après si cette idée nécessite de l’argent, tu réfléchis à savoir si le morceau va avoir des retombées financières pour éventuellement amortir le clip. Mais artistiquement, parfois tu as des idées qui ne nécessitent pas vraiment de moyens. Et on sait se débrouiller avec pas grand chose aussi, et que ça aie l’air gros. Kush par exemple, tout le monde nous dit « Ah ouais, le clip à 30’000! », non, le clip n’a pas coûté 30’000, on dira pas combien il a coûté mais c’est bien moins que ça!

Oui, vous dites souvent dans vos clips que vous êtes débrouilles comme personnes..

B: Oui, on est débrouille! Pour Sunset, on squatte chez des potes pour clipper par exemple! Les gens dirons qu’on se la pète parce qu’on clippe dans une grosse maison… c’est vrai, on se la pète, mais c’est pas la notre! Donc détendez vous!

Juste une petite dernière, petit aparté sur En Passant Pécho (nda: on sait que vous l’attendiez celle-là !), comment vous avez connu, comment ça a croché avec l’équipe?

B: On s’est rencontrés par le biais de MiM qui est notre ingé’ son, et qui est aussi l’ingé son d’ En Passant Pécho, on s’est rencontrés, ils nous ont proposé de faire leur B.O, alors on a fait d’abord une version courte, le feeling est passé, puis on a fait une version longue, et on a fait le clip, et… voilà, ca s’est fait tout seul, et je crois qu’ils sortent un nouvel épisode sous peu, donc hésitez pas à aller checker!


Merci les gars!

B: Avec plaisir, merci à vous! Bang bang!!