Eurockéennes 2012, chapitre II : samedi 30 juin.

Deuxième journée qui commence sous un soleil toujours aussi fort, ce qui nous ravie, car tout le monde nous annonçait de l’orage. Foutaises !

 

Arrivés sur le site vers 16h, on se dirige vers la Green Room où nous croisons le recherché Mike Green, un monsieur distribuant des pass VIP pour une place en terrasse sur le bar Heineken surplombant la scène. La vue sur la scène est géniale, la soirée semble bien commencer ! On se pose donc sur la terrasse pour regarder le concert de Cerebral Blazzy, même si nous n’écoutons pas vraiment : ça cri un peu trop à notre goût…

Ensuite, direction la scène de la plage pour voir la pop bien dynamique de Django Django, formation encensée par les critiques. En effet, le live est efficace et les garçons nous font apprécier leur musique sous un soleil qui commence à décliner. Magnifique ambiance !

On quitte la plage se restaurer avant ce qui va être, pour moi, un gros point de la soirée : la plage à Pedro. La scène de la plage est confiée à Pedro Winter, aka Busy P, boss du label Ed Banger Records et DJ à ses heures perdues. Un gros programme sur le papier, avec un enchaînement non stop de concerts plutôt orientés electro de 20h à 3h. On commence par la pop d’Electric Guest, mais une fois le tube American Daydream passé, on commence à s’impatienter. Car derrière, c’est Kavinsky qui va faire son show. J’attendais beaucoup de ce live, car il y avait toutes les chances pour que le bonhomme dévoile quelques tracks inédites de son album à venir, comme il l’avait fait à Solidays une semaine auparavant. Le live commence sur son récent Roadgame, et directement, la foule est prise par le beat surpuissant lancé par le bonhomme. Sa bouge beaucoup, grosse ambiance. Après avoir joué un autre titre, il enchaine sur les sons des copains : Viol (Brodinski remix) de Gesaffelstein, ou bien Killing in the Name of SebastiAn, qui plante une ambiance de folie sur la plage. La foule est plus agitée que jamais, même sous les premières gouttes qui pointent leur nez. Kavinsky lance alors son supertube Nightcall, tout le monde s’enflamme, c’est fou ! Et puis stop, plus rien. Le son se coupe subitement, les lumières s’éteignent. Moment d’interrogation, puis nous levons les yeux vers le ciel et voyons une averse monumentale se diriger vers nous. La scène, étant exposé aux orages (elle est au dessus de l’eau), est abandonnée, et la foule évacue la plage pour se protéger de la pluie diluvienne. On devra donc se contenter de la moitié du set de Kavinsky. Mes impressions à propos sont mitigées. Autant, le français à réussit à installer une ambiance complétement folle sur la scène, ce qui n’est pas toujours gagné. Néanmoins, connaissant une grande majorité des titres joués, je constate que le djing n’était pas exceptionnel : il s’est globalement contenté de lancer le son des copains, sans vraiment jouer dessus, y apporter une touche supplémentaire. Un peu facile, au final ! Je n’en tire néanmoins pas de conclusions trop rapides, car on a pu assister qu’à moins de une demi heure de set…

C’est donc un gros bordel dans le festival, les concerts sont tous suspendus. On passe deux heures à s’abriter, chercher des scènes actives… En vain. On tombera finalement sur Miike Snow, le live semble prometteur mais sera malheureusement stoppé au bout de 3 chansons, la météo reprenant le dessus…

Direction la grande scène pour aller voir The Cure, en espérant que ce ne soit pas annulé. Ah zut, là bas non plus sa ne marche. On fais demi-tour, il se met à pleuvoir alors on s’abrite sous une bâche sur le chemin, pas loin de la Grande Scène. On se protège, puis, oh ! De la musique par là bas ! Retour sur la grande scène où The Cure est (enfin) partit pour un marathon de plus de 2 heures de concert (à la base, on devait en avoir 2h30.) Il y a beaucoup, beaucoup de monde. C’est donc de loin que nous suivons la bande à Robert Smith réciter soigneusement sa partition. Visiblement, les Cure font ce qu’on attend d’eux, et les grands fans sont ravis. Pour ma part, je vois un show comme je l’attendais, propre sans être fantastique. Ils sont fidèles à l’image que j’avais d’eux, et tant mieux !

On écourtera néanmoins ce concert marathon pour retourner à la Plage, où on apprendra que la scène est définitivement fermée pour la soirée. Énorme frustration, que je décrirai plus en détail dans le bilan de la journée.

Direction la Green Room où on se pose, les pieds dans une boue devenue bien plus importante, devant Wiz Khalifa. Le protégé de Snoop Dogg joue avec la foule sur ses chansons parlant de weed, de love et… de weed. C’est assez répétitif, même si je m’attendais à une plus mauvaise prestation de sa part. La frustration d’autres concerts ratés doit influencer mon jugement…

On retourne finir la soirée sur la grande scène pour voir un live que je connais sur le bout des doigts : celui du duo Justice. Une valeur sûre, en somme. Il y a beaucoup moins de monde que pour les Cure (enfin, on devait quand même être 10000…). On se retrouve donc assez bien placé. Le show se déroule, l’intro colossale de Genesis, enchainée à d’efficaces versions live de Civilization et de D.A.N.C.E. Le son, toujours aussi puissant, s’allie à merveille avec la mise en scène choisie par le groupe (l’écran de LED, les amplis Marshall qui crachent… de la lumière, la ‘cross’ au centre…). Tous ce matos nous montre son gigantesque potentiel sur des hymnes des lives de Justice comme Stress ou Waters Of Nazareth. Le duo revient sur scène pour un rappel où est joué la pièce maîtresse du live : Phantom II . A mon grand damn, le concert se clôturera sur cette apothéose. Pour les avoir vu à Lyon, j’aurai aimé qu’ils nous joue un rappel plus long. Mais bon, festival oblige, je m’en contenterai volontiers.
Je quitte donc le site du festival avec un goût amer dans la bouche, celui d’avoir raté la monstrueuse soirée electro que j’attendais tant. En effet, la scène de la plage, rebaptisée La plage à Pedro, présageait d’une soirée énorme sous la tutelle de grands noms de l’electro french touch (Kavinsky, Busy P, SebastiAn) ainsi que pop (Kidness, Electric Guest) et des pionniers du dubstep (Skream & Benga). Tout ceci additionné au live de Justice pour le final. Je me contenterai de la moitié du set de Kavinsky et le live de Justice. Et au final, ce n’est trop mal ! Mais la frustration d’avoir raté le live de SebastiAn, que j’attendais tant, est difficile à digérer. Mais ce qui m’a le plus marqué, c’est le chaos qu’ont généré les averses successives. Entre l’incapacité de l’organisation à informer le public de l’évolution des concerts et le bordel crée par les festivaliers sur le site, je ne sais pas trop comment décrire mes impressions de la soirée.

Les + : Justice, la folie de la plage pour Kavinsky, Django Django, la boue

Les – : La frustration d’avoir raté SebastiAn, Busy P & friends… , la gestion de l’organisation, visiblement chaotique et qui a couté la soirée à beaucoup de monde… , la boue